RainBow Quest
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 Révélations. \o [Champi]

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Howl Fieldman
Pèlerin sans Monde

Howl Fieldman




Geek : 182
Pouvoir : Invocation de chauve-souris vampires.
Transformation : Chauve-Souris.


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Révélations. \o [Champi] _
MessageSujet: Révélations. o [Champi]   Révélations. \o [Champi] Icon_minitimeVen 27 Aoû 2010 - 21:01

Hiin pitain le titre trop pompeux quoi. XD

Deux semaines. Cela faisait deux semaines qu’Howl et Aileen avaient tapé discute au bord de la Rivière de l’Oubli. Et franchement, le grand valet vêtu de noir était bien mal à l’aise, depuis un moment. En même temps, il avait enchaîné les conneries durant les deux dernières semaines. Tout d’abord, même si la Gardienne lui avait bien expliqué qu’elle méprisait tous ceux qui fréquentaient les tavernes, Howl s’était accordé une bière dans un bar. Tenant très mal l’alcool, ça lui avait fait énormément d’effet, et quand un de ses collègues, un dénommé Sed Meyan, s’était assis à côté de lui, ils avaient commencé à discuter, jusqu’à ce qu’ils se racontent leur vie et finissent par aboutir à l’idée qu’ils étaient demi-frères, avant qu’Howl ne réalise qu’il ne savait rien de ce type sinon ce qu’il voulait bien lui dire, et qu’il était en train de commettre une erreur monumentale si ce bonhomme était animé de mauvaises intentions. Nuire à la Gardienne, par exemple. Une fois Sed parti, Howl s’était remis à réfléchir, et s’était aperçu qu’il était sensé dresser une liste sans même savoir écrire, ce qui l’arrangeait bien. Enfin, peu après, il avait rencontré une Lumière, que la Gardienne plaçait sous sa protection, et avait failli la dégommer comme une quille de bowling. Au dernier moment, il avait réussi à faire prendre la gouttière à la boule, cela dit. Quel pro, ce Howl. Mais donc, avec ce bel inventaire de bourdasses à raconter à la Traîtresse, il était un peu … Euh, mal à l’aise. Ca faisait une semaine qu’il tirait la gueule tout au long de la journée, était encore plus imbuvable avec les autres valets, évitait Sed du mieux qu’il pouvait et surtout, cela faisait une semaine que lorsqu’il était en présence d’Aileen, il fixait ses pieds et ne parlait que quand elle le lui demandait, s’exprimant principalement par monosyllabes, alors qu’habituellement il discutait volontiers avec la Gardienne. La qualité de son travail n’avait certes pas changé, il aurait fallu être aveugle pour comprendre que la Chauve-souris avait quelque chose à avouer à la Gardienne, et qu’il cherchait le courage de le faire. La plupart des valets commençaient d’ailleurs à grogner qu’il avait « intérêt à se manier le cul de raconter tout ça à l’autre, parce que sinon, j’vais aller la sonner moi-même, la Louve ! » - inutile de dire qu’aucun d’entre eux n’aurait eut le cran d’aller parler à la Gardienne, néanmoins. En effet, de mauvaise humeur et surtout fatigué à cause des insomnies que provoquaient à Howl ces remords et ce torturage incessant de neurones, il était encore plus insupportable avec les autres, les prenant de plus haut que d’habitude, les méprisant avec brio et surtout, les engueulant à chaque mauvais pas. Et oui messieurs dames, la Chauve-souris en colère est perfectionniste, ne le saviez vous donc guère ? Le fait est que désormais, à chaque fois que le valet personnel de la Traîtresse se dirigeait vers les somptueux appartements de celle-ci, le Château tout entier se taisait, espérant entendre les cris qui prouveraient qu’Howl avait enfin avoué son terrible secret.

Sauf que le jour où ces cris résonneraient ne semblait pas décidé à arriver, et en attendant, les serviteurs de la Louve étaient malmenés par leur supérieur. Supérieur qui, d’ailleurs, était en train de se torturer les méninges dans sa chambre, comme une chauve-souris exaspérée. Comme tous les jours, il se demandait, assis sur son lit, si aujourd’hui il trouverait le courage d’affronter les yeux mordorés de la Gardienne et celui de tout lui raconter. Il fallait bien qu’il l’ait, un jour ! Il savait très bien que plus il tarderait pour raconter tout cela à la Gardienne, puis il risquerait de la mettre en colère, et comme c’était justement ce qu’il craignait … Cela dit, d’un autre côté, il ne se voyait pas, mais pas du tout, expliquer à Aileen ses différents « exploits » des dernières semaines. Appuyant ses coudes sur ses genoux, il se prit la tête entre les mains. Ses cheveux noirs et ondulés, mi-longs, trouvèrent marrant de tomber un peu partout devant ses yeux, lui rappelant au passage qu’il était temps de se les couper. Mais bon, qui disait qu’Aileen n’aimait pas ses cheveux comme ils étaient ? Perdu dans ces réflexions, très enrichissantes comme vous pouvez le voir, Howl finit par lâcher un soupir tout en jetant un coup d’œil par la fenêtre. Il était tôt, mais il était temps pour lui de se préparer. Dans moins d’une heure, il devrait être chez la Gardienne, prêt à exécuter le moindre de ses ordres. Certes, la Gardienne ne lui avait jamais donné d’horaires précis, mais il avait depuis longtemps compris que le château commençait à s’éveiller à cette heure-là, et qu’il devait donner quelques ordres avant de passer voir la Gardienne, éveillée depuis longtemps grâce à son ouïe. Il se leva donc, se dirigeant vers son armoire pour en sortir une chemise propre. Il portait déjà son pantalon, qu’il avait mis en se réveillant une heure plus tôt, avant de réaliser qu’il avait un léger décalage horaire, et de rester bêtement assis sur son lit à réfléchir à « tout ça ». Passant sa chemise, il se dirigea vers la salle de bain, où il se rasa avec cette rapidité que confère l’habitude. Il batailla un moment avec ses cheveux, puis abandonna la partie, haussant les épaules. Howl finit par revenir dans sa chambre, attrapant son long manteau noir et son écharpe, qu’il passa en deux temps trois mouvements. La classe. Il jeta un bref coup d’œil autour de lui, cherchant rapidement son chapeau, avant de se rappeler que ce dernier était tombé dans la Rivière de l’Oubli, ce qui acheva de le mettre de trèès mauvaise humeur. S’asseyant sur son lit, il mit ses chaussures * description ultra précise * puis quitta sa chambre. Les couloirs étaient encore presque déserts à cette heure, mis à part quelques nouveaux qui arrivaient le plus tôt possible, espérant ainsi s’attirer les faveurs de la Chauve-souris et peut-être même pouvoir rencontrer la Louve. Et bien non, raté, le doigt dans l’œil jusqu’au cerveau et il ressort par l’oreille. Howl était le seul à être si proche d’Aileen et, naturellement, il tenait à garder ce privilège pour lui tout seul. Il avait passé deux mois avant de se faire embaucher, avait risqué sa vie une bonne centaine deux fois pendant ces deux mois, et rien que pour ça, il refusait l’idée que qui que ce soit puise le remplacer aux côtés de la Louve. Pour l’instant, personne ne pouvait prétendre à cela, mais qui sait, peut-être qu’un jour … Pauvre petite Chauve-souris possessive envers ce qui ne lui appartenait pas, qu’aurait-elle dit si elle avait su que sa chère maîtresse avait deux autres amis masculins plus proches encore que lui ne l’était d’elle ? Marchant à grands pas dans les couloirs, il finit par croiser un nouveau, qui l’aborda immédiatement.

« Bonjour monsieur, je … »
« Les cuisines. »


L’autre eut l’air interloqué, et, tandis qu’Howl le dépassait, ouvrit la bouche d’un air totalement béat. Le même air que j’ai eut quand elle m’a parlé de Sed.

« Comment ça, les … »
« Nettoie les cuisines. »


Et sans attendre de réponse, le grand brun s’éloigna, laissant l’autre, totalement ahuri, derrière lui. Il se dirigea d’abord vers l’entrée du château, où quelques serviteurs mal réveillés arrivaient, et les colla chacun à une tâche différente, bien chiante pour la plupart, avant de se remettre à vagabonder dans les couloirs, en direction des appartements de la Gardienne. Peu à peu, il s’aperçut qu’il ralentissait au fur et à mesure, et dût se flageller mentalement pour recommencer à marcher à son allure habituelle. Lorsqu’il arriva devant les grandes portes finement ouvragées des appartements de la Louve, il ne put s’empêcher de rester planté là comme un piquet de clôture qui a un peu voyagé pour arriver devant la porte de chez Aileen Sôma. Et non, Champi, Howl n’a pas fait une évolution chauve-souris de sel mais plutôt chauve-poteau ! * Il hésitait encore, le pauvre Howl. Est-ce qu’Aileen n’allait pas très mal prendre toutes ces … « révélations » ? Il se mit à faire les cent pas devant la porte, se torturant les méninges. Il finit par conclure qu’il devait lui parler, aujourd’hui. Tout lui raconter. Il fit face à la porte, et s’apprêtait à l’ouvrir lorsque …


1407 mots, arrondis à 1400. ♫
28 points d'expérience.

* Spéciale dédicace à la Société d’Education pour Demeurés, à Princesse Sissi et à Mlle la directrice de la Société de Protection des Howl Injustement Martyrisés Par Sed (SPHIMPS). C’était le message de Chapeau-Man qui, je le répète, n’a pas la coupe au bol è___é ! Vive la Chatbox ! \o


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Aileen Sôma
Pèlerin sans Monde

Aileen Sôma




Geek : 149
Pouvoir : Griffes et crocs de loup.
Transformation : Louve.


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Révélations. \o [Champi] _
MessageSujet: Re: Révélations. \o [Champi]   Révélations. \o [Champi] Icon_minitimeVen 17 Sep 2010 - 22:34

« Slade ! Rends-moi ça ! »

Peine perdue, jolie gardienne. L’objet que tu convoites est entre les crocs d’un loup géant, peu enclin à te le rendre. Maugréant et râlant, elle cessa ce qu’elle faisait, à savoir tenter d’écrire quelque chose qui ne lui apportait aucune inspiration, pour se lever et se diriger vers l’animal géant, qui aurait pu la gober d’un seul coup, mais qui se contenta de sauter par-dessus le lit avec une grâce confondante, imitée par sa maîtresse, bien décidée à récupérer son bien, autrement dit un écritoire en ivoire offert par un de ses trop nombreux courtisans, dont elle ne se rappelait plus le nom. L’un d’eux avait même eu l’idée tordue de lui envoyer un chapeau. Un chapeau pour la gardienne ! Celle-ci comptait bien le refiler à son valet préféré, qui faisait singulièrement la gueule depuis qu’il voyageait tête nue. Peut-être qu’avec un joli chapeau, un sourire fleurirait sur son beau visage ténébreux. Esquissant un bout de sourire sadique, la Louve crocheta les pattes de l’animal, et les deux tombèrent à terre. De justesse, Aileen réussit à récupérer l’écritoire avant qu’il ne se fracasse par terre. L’ivoire, sale bête, ça coûte cher. Tu me pulvérise ça, tu me le rembourse avec la peau de ton dos, que j’en fasse une descente de lit. Se relevant en époussetant ses habits, elle remit en place le kimono violet foncé qu’elle portait et retourna s’asseoir à sa place, reposant l’écritoire sur la table. Bon, alors, que devait-elle écrire ? Mh, aucune idée, à cause de ce loup stupide, elle ne s’en souvenait plus. Ce dernier, gros monstre blanc aux yeux d’or, strié de rayures rouges peu conventionnelles au niveau des yeux, avait pris appui sur le rebord de la fenêtre pour vérifier que leur protégé commun, un petit chaton volant ressemblant à une énorme boule de poils pourvue d’ailes, dormait bien là où il s’était installé il y a de cela deux heures. Ce truc poilu passait sa journée à dormir, frustrant non ? Il passait la nuit dans le lit de la gardienne, qui ne protestait pas, puis allait dormir à la fenêtre, puis quand Slade se reposait, il allait se coucher entre ses pattes ou contre son ventre, et la bestiole ne bronchant pas, nulle raison de cesser les bonnes habitudes. Parfois elle voletait dans le château, et s’attirait alors des ennuis à cause de la bêtise des serviteurs qui, comme des bons moutons suivant leurs pâtres, craignaient les chats autant qu’ils révéraient la prétendue déesse Héla, dont la gardienne n’attendait qu’une manifestation, qu’un signe, pour se convertir. Signe qui n’était jamais venu, ce à quoi Aileen avait décrété qu’elle refusait de s’amputer de son libre-arbitre pour suivre aveuglément une déesse qui tournait le dos aux siens, les laissant vivre et mourir dans la plus profonde misère.

Mh. Elle devait faire quoi, déjà ? Ah oui, écrire une réponse polie, brève, gracieuse, mais négative, à tous ces gens qui la noyaient sous les présents. Au lieu de dépenser leur argent à lui envoyer ces merdes inutiles, ils pourraient, à la limite, l’utiliser pour aider ceux qui vivaient dans la misère. Créer des orphelinats, des écoles, que sais-je, mais surtout débarrasser la ville de ces vermines de voleurs, voleurs dont elle affirmait sans la moindre honte avoir fait partie. Mais surtout, deux choses importantes restaient à faire, pour elle. Démanteler ce vulgaire culte d’Héla, et créer un lieu où les élémentaires de Lumière pourraient vivre en paix. Elle était même prête à leur allouer une aile de ce grand château. Mais vu la stupidité de ceux qui disaient la servir, ce serait plus les mettre en danger qu’autre chose. En parlant d’écrire. Elle avait demandé, il y a deux semaines, à son serviteur chéri préféré adoré et trop mignon même sans son chapeau, de dresser une liste de tous les serviteurs et de virer ceux en qui il n’avait pas confiance. Pourquoi n’était-il pas venu s’acquitter de cette tâche en vitesse, lui qui réagissait d’ordinaire si promptement ? Peut-être qu’il rencontrait des difficultés et qu’il n’osait pas lui en parler. Par exemple, il y avait trop de serviteurs. Non, elle s’en serait aperçue, vu sa méfiance paranoïaque, de plus elle se baladait souvent dans le château, Slade sur ses talons comme un protecteur agressif, et n’en avait pas décompté tellement que ça. Une trentaine, peut-être. Et trente, c’est vingt-neuf de trop. Si elle avait obéi à tous ses coups de tête, Aileen aurait viré tout le monde, pour ne garder que Howl. Mais bon, les choses ne se font pas seules, surtout dans un grand château, alors elle était obligée d’employer autant de monde, même si ça l’emmerdait plus qu’autre chose. En tout cas, une chose était sûre, dans l’aile où elle vivait, seul Howl pouvait entrer. Howl, et Howl seul. Quoique, il y avait une pièce qu’il ne connaissait pas. En parlant de ça … Se levant, Aileen se dirigea vers une porte sombre, incrustée discrètement dans le mur, et la voyant bouger, Slade se leva du tapis où il s’était couché pour la suivre. Ouvrant la porte, la gardienne sentit un sourire fleurir sur son visage. Harmonie. Cette pièce était sa préférée dans le château. Une pièce circulaire, sans le moindre recoin, une grande bibliothèque rassemblant les connaissances de l’arc-en-ciel, des instruments de musique tranchant dans l’austérité qui caractérisait le château. Un piano à queue, surtout, occupait l’espace. Aileen aimait la musique, Aileen aimait le piano. Et elle aimait lire aussi, beaucoup. Howl aimait-il lire ? Elle aurait aimé le savoir. Il faudrait qu’elle le lui demande. Peut-être qu’il ne savait pas lire. C’est vrai, peu de gens nés dans ce foutu monde savent lire, se rappela-t-elle avec dureté. Elle-même avait eu la chance de croiser Davon, qui avait accepté de lui apprendre, sinon elle serait restée inculte et illettrée. Quel sombre privilège que seule la noblesse apprenne à lire ! Mais normal, en un sens, car lire développe les capacités des gens, leur apprend à rêver, à penser autrement. Si les paysans se mettaient à lire, ils cesseraient de travailler la terre, et voudraient renverser le peuple. Mais Aileen n’était pas une noble, et dès qu’elle en aurait les moyens, elle comptait bien offrir la culture au peuple, former des gens qui pourraient ouvrir les autres à l’intelligence. Si Howl ne savait pas lire, elle ne s’en formaliserait pas, et ne lui demanderait pas non plus pourquoi il avait attendu si longtemps pour lui dire. Non, plus précisément, pourquoi elle avait forcée de lui tirer les vers du nez. Parce qu’elle savait comment ça finirait. Howl rougirait, tournerait au cramoisi, voire au carmin, et refuserait de lui répondre en bafouillant quelques phrases incompréhensibles. Certes, son serviteur était trop craquant quand il rougissait, et n’avait d’ailleurs pas à rougir pour être trop mignon aux yeux de son employeuse, mais mieux valait ne pas alourdir plus l’ambiance. Son regard parcourut les murs, se posant sur les toiles représentant les autres mondes. La beauté d’Atlantis, la légèreté d’Icaria, la chaleur de Santa Fuego, les hauteurs des pics de l’Harmattan, et la folie deRaïKaïD’jan. Après un dernier soupir, elle fit marche arrière et ferma la porte, qui réintégra son mur sans faire la difficile.

Brusquement, la pièce lui parut bien sombre. Austère, sinistre, pire qu’une cellule de moine, une de celles qu’elle avait pu visiter dans le monde de la Foudre en tant que gardienne de l’ancienne équipe. Elle s’en rappelait très bien, c’était le jour où Davon avait failli se faire tuer, et que tous les gardiens s’étaient interposés en activant leurs pouvoirs pour protéger leur condisciple de l’équipe. La gardienne des Ténèbres s’en souvenait très bien, car elle avait lâché d’une voix glaciale qu’elle n’hésiterait pas à les transformer en pâté de termites s’ils menaçaient la vie de son ami. La menace avait bien fonctionné puisqu’ils avaient pu visiter le haut temple – visite pendant laquelle Aileen avait haussé les sourcils devant la suffisance stupide des prêtres de ce monde – avant de repartir en un seul morceau, les prêtres étant quand même bien emmerdés de voir repartir leur gardien adoré. Souriant à ce souvenir, elle repensa une nouvelle fois à Davon, espérant qu’il ne se faisait pas trop enquiquiner par les prêtres de son monde. Elle aurait bien aimé traverser la porte pour aller le chercher, mais elle ne le pouvait pas. Tant que l’équipe n’était pas au complet, tant que ces foutus esprits n’auraient pas daigné choisir les nouveaux gardiens, les représentants des mondes devaient rester chez eux, pour assurer l’équilibre de leur lieu de vie. Ainsi, si la Louve décidait d’aller chercher Davon pour le ramener ici, elle ne rencontrerait pas trop de résistance de la part des prêtres. Mais au bout du compte, le monde de la Foudre perdrait sa lumière et s’autodétruirait. Le jaune disparaîtrait dans l’arc-en-ciel, et elle refusait de sacrifier autant de monde pour assurer la sécurité d’une seule personne. Avec ce qu’elle lui avait appris, il était capable de se débrouiller seule. Elle ne devait pas le revoir, du moins tant que l’équipe ne se serait pas reformée. Repenser à son ami fit naître en elle une sensation bizarre, et ce fut là que la gardienne s’aperçut soudain qu’elle avait mal au ventre, et que Slade la regardait avec inquiétude. Il avait du flairer son malaise depuis un petit moment, et ne semblait attendre que le moment où elle s’écroulerait, pour se jeter sous elle et la rattraper avant que sa tête ne heurte le sol. Pantelante, la gardienne s’appuya sur la table, en se demandant ce qu’il pouvait bien lui arriver. Fermant les yeux en serrant les dents, elle se sentit devenir blême, et des gouttes de sueur froide commencèrent à couler le long de son dos. Allons bon, elle avait chopé une merdouille. Lâchant un grognement, la Louve se redressa lentement, sentant brusquement une raideur dans ses articulations. Son grognement de haine devint gémissement de douleur, et là, Slade n’y tint plus. Il se leva d’un bond, se jetant sous sa maîtresse. Bon timing, vu qu’elle s’écroula sur lui à peine une seconde après. Le vacarme réveilla le petit chaton ailé qui se mit à miauler comme un fou, complètement paniqué. Portant sa maîtresse près de son lit, le loup réussit à l’y pousser comme il le pouvait, puis il contourna le meuble de bois pour foncer vers la porte, l’ouvrir d’un coup de patte experte, bien décidé à aller chercher la seule personne capable de guérir sa maîtresse. Howl, quoi. Il n’avait juste pas prévu que le domestique se tiendrait juste derrière la porte, et il lui fonça dessus, les faisant tomber pêle-mêle. Mais, se redressant d’un bond, Slade attrapa la manche du serviteur et tira à l’en déchirer, laissant échapper des grognements singuliers. Bouge, le piaf mammifère, il y a urgence, tellement urgence que si tu bouges pas ton cul, bah il faudra appeler la morgue ! Grondant comme un fou sans prendre grade aux récriminations de l’homme, Slade le tira dans la chambre jusqu’au chevet de sa maîtresse qui, bien que toujours aussi pâle, s’était redressée et se tenait la tête. Sentant arriver Howl, Aileen esquissa un sourire, qui fut caché sous son abondante chevelure. Pourquoi avait-elle froid et chaud en même temps ?

« Bon, pour le listing, on oublie, je t’apprendrai à lire et à écrire, si tu veux … Mais qu’est-ce qu’il m’arrive, je me sens pas bien du tout … »

1912 qu'on arrondit à 1900, ça fait 38 points d'expérience.
Que je m'ajoute 8D.


Dernière édition par Aileen Sôma le Mar 21 Sep 2010 - 0:26, édité 1 fois
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Howl Fieldman
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Révélations. \o [Champi] _
MessageSujet: Re: Révélations. \o [Champi]   Révélations. \o [Champi] Icon_minitimeSam 18 Sep 2010 - 14:24

Il fit donc face à la porte et s’apprêtait à l’ouvrir … lorsqu’une énorme masse noire et blanche lui fonça dessus, les envoyant tous les deux au sol. Se relevant vivement, Howl écarquilla les yeux en reconnaissant Slade qui aboyait l’air visiblement inquiet, en le tirant par la manche. Le grand loup étant nettement plus puissant que la petite chauve-souris – enfin petite, ça dépend sous quelle forme -, celle-ci ne put que le suivre en trébuchant légèrement, comprenant immédiatement que quelque chose n’allait pas. Howl tenta plusieurs fois de se dégager de l’emprise de Slade, qui tirait sur son bras en aboyant d’un air anxieux, puis, voyant qu’il ne réussissait pas, se laissa conduire en courant à demi vers le lit de la Gardienne. Elle était assise dessus, se tenant la tête entre les mains, ses longs cheveux bruns masquant son visage. Il put néanmoins remarquer qu’elle tremblait légèrement, que sa peau était plus pâle que d’habitude, et lorsque sa voix s’éleva, il frémit en notant qu’elle était anormalement faible. Slade l’avait lâché et attendait, à côté du lit, qu’Howl ne fasse quoi que ce soit, mais ce dernier ne bougeait pas, réfléchissant du mieux qu’il pouvait. Autrement dit, pas beaucoup. Il sentait son cœur s’affoler. Un nœud lui serrait la gorge. Depuis cinq ans qu’il travaillait au service d’Aileen, il ne l’avait jamais vue malade au point que Slade en personne ouvre les portes pour courir le chercher, et cela l’inquiétait. Il avait peur, peur de perdre Aileen, tout simplement, car sans elle sa vie n’avait plus aucun intérêt. Il s’était aperçu un jour qu’il l’aimait ; qu’il ne pouvait plus imaginer sa vie sans elle ; qu’il ne vivait plus que pour elle ; et qu’il avait besoin de la voir, de lui parler, de l’écouter, de la toucher. Il s’était aperçu un jour que sa vie avait pris un nouveau relief depuis leur rencontre ; qu’elle s’était colorée d’or et de brun ; qu’elle avait l’odeur et la douceur de sa peau ; et que la seule musique qu’il comprenait était celle de sa voix. Il s’était aperçu un jour qu’il méprisait tous ceux qu’elle méprisait ; qu’il aurait tué ceux qui la blessaient sans aucun état d’âme ; qu’il protégeait les rares qu’elle aimait comme il l’aurait protégée elle ; et qu’il reniait ses émotions pour ne pas qu’elles la heurtent.
Il s’était aperçu un jour qu’il l’aimait, et l’idée qu’elle puisse disparaître lui faisait plus mal que tous les coups qu’il avait pu recevoir.
Aileen était tout pour lui ; il n’existait que parce qu’elle était là. C’était elle qui lui avait redonné espoir, ce fameux jour où elle était revenue, revendiquant le meurtre des Gardiens, qui avait réveillé en lui cet instinct qu’il croyait mort avec Kana. Il avait réalisé qu’il éprouvait ce même besoin d’être près d’elle, de l’écouter et de la voir. Il ne se souvenait que trop bien des baisers échangés avec sa chère voleuse, des longues nuits passées à parcourir Yomi en quête d’un endroit calme où ils pourraient voir la lune. Il se souvenait aussi de l’esprit de compétition de la jeune fille, cette envie de prouver sa supériorité qui avait fait qu’elle avait détroussé ce noble. Ou tenté. Quand elle était morte, il avait cru qu’il mourrait avec elle, qu’il ne s’en remettrait jamais. Le monde des Ténèbres avait perdu les couleurs délicates que Kana avait peintes à l’aquarelle. Il avait retrouvé ses teintes grises et ternes, son soleil inexistant, et surtout sa solitude, sa monstruosité, son brouhaha silencieux. Et puis ce jour là, quand il avait entendu parler de la Gardienne, quand il l’avait vue et avait croisé son regard pour la première fois, sans qu’elle ne s’en souvienne, il avait senti une étrange force le pousser vers elle. Trois mois plus tard, il avait manqué trois fois de se faire égorger, gardait une longue griffure rouge qui courait de sa joue jusqu’au haut de son torse mais était désormais un serviteur d’Aileen Sôma. Avec le temps, la marque s’était estompée, puis effacée, tout comme les réticences et la méfiance de la Gardienne à l’encontre de son nouveau serviteur. Plus ce dernier la voyait, plus il sentait son cœur s’affoler, plus il l’aimait. Car oui, il l’aimait ! Oh ça oui, il était dévoré par ce sentiment puissant et douloureux qu’est l’amour. Puissant car pour elle, il aurait était jusqu’à se tuer, douloureux car il se savait incapable d’avouer à la Gardienne que sans elle sa vie n’avait plus de but, plus de couleurs, plus d’utilité, tout simplement.
Aussi, lorsque Slade poussa légèrement le bras d’Howl en gémissant tout bas, le grand valet sentit sa gorge se serrer, effondré à l’idée que la nouvelle faiblesse de la Gardienne puisse lui faire du mal.

« Milady … »

Silence. Il tenta de dessiner un sourire doux, ce sourire franc qu’il ne réservait qu’à elle, sur ses lèvres, mais n’y parvint pas. Il s’approcha d’un pas de la Gardienne, reprenant la parole d’une voix la plus légère qu’il le pouvait :

« On verra plus tard pour apprendre à lire et à écrire, d’accord ? Je crois que pour le moment, vous avez besoin de vous reposer. Est-ce que vous avez mangé, ce matin ? (il connaissait assez la Gardienne pour savoir qu’elle n’avalait pas grand-chose au lever) Avez-vous mal à la tête, ou au ventre ? Désirez-vous que j’aille vous chercher quelque chose, un verre d’eau, de quoi manger, je ne sais pas quoi ? »

Et ce fut là qu’il s’en souvint. Il n’était pas venu, à la base, pour parler de quelque chose à la Milady, hrm ? Oui mais comment lui dire, maintenant qu’elle était malade ! Il ne devait peut-être pas lui expliquer maintenant toutes ses conneries, non ? Hésitant, il reprit la parole, ne sachant pas vraiment que faire ni que dire :

« Vous devriez vous allonger, Milady, vous êtes très pâle … »

Quelle conversation ! Il ne pouvait s’empêcher de se trouver ridicule à rester là, les bras ballants, attendant … Attendant quoi ? Qu’elle guérisse seule ? Mais que pouvait-il faire pour l’aider, lui, le valet illettré et sans savoir ? Il n’avait pas les connaissances d’Aileen ou de Sed, et se savait trop méfiant pour accepter de demander l’aide du second – de toute façon, la Milady aurait strictement refusé de laisser rentrer le jeune homme dans ses appartements. Il pouvait toujours descendre à Yomi, mais pour quoi faire ? Chercher l’aide d’un de ces charlatans se prétendant médecin ? Acheter de ces plantes qu’on disait miraculeuses ? Il savait bien que ça ne marcherait pas. Peut-être devrait-il demander l’aide d’un de ces pèlerins aux pouvoirs touchant à la médecine ? Un pèlerin … Peut-être un élémentaire de Lumière, qui sait. Cette pensée lui rappela sa rencontre avec Kaïlee, et tout ce qu’il devait avouer à la Gardienne. Howl serra légèrement les dents. Il devait avoir le courage de le faire, sinon il ne s’en sortirait jamais. D’une voix hésitante, il reprit la parole :

« Ah et, Milady … J’ai, comment dire … Enchaîné les erreurs, ces derniers temps. »

Silence. Il baissa les yeux, rougissant tout en reprenant :

« J’ai rencontré ce Fieldman dont vous m’aviez parlé. Et j’ai trop parlé. J’ai aussi rencontré une élémentaire de Lumière, et ai failli la tuer. Et pour le reste, je n’ai pas besoin de vous expliquer que je suis illettré, apparemment, et que par conséquent je suis incapable de faire le travail que vous m’aviez donné, le listing. »


1261 mots, arrondis à 1250.
Soit 25 points que je m'ajoute. †
Level up.
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