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 Tiède détente [Mÿa first]

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Sed Fieldman
Pèlerin sans Monde

Sed Fieldman




Geek : 236
Pouvoir : Invocation d'un cheval noir.
Transformation : Panthère Noire


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Tiède détente [Mÿa first] _
MessageSujet: Tiède détente [Mÿa first]   Tiède détente [Mÿa first] Icon_minitimeMer 6 Avr 2011 - 18:21

Voilà bien longtemps qu'il avait eu envie de faire cela...idée fixe et presque bête d'un homme qui n'avait jamais quitté les noires contrées des Ténèbres, où le Soleil perçait à peine sous l'épaisse couche nuageuse, et qui rêvait d'un ailleurs incarné par l'horizon rougeoyant, quand le Soleil fuyait vers d'autres lieux...Cette course, ce papier à transmettre à un fabricant de textiles résidant pour l'heure dans le Monde du Feu était une véritable aubaine, et Sed avait bondi sur l'occasion quand Howl, le valet personnel de la Louve, celui qui orchestrait toute l'action de l'armada de serviteurs du Château Noir, avait demandé des volontaires. Une occasion, enfin, de voir d'autres terres que ces landes boueuses et désolées, d'autre rivières que celle, toxique, de l'Oubli. Sérieux, travailleur, inspirant plutôt la sympathie au premier abord, Sed avait réussi à se faire confier la précieuse missive...à vrai dire, le fait qu'il soit le frère de Howl avait certainement joué! En effet, le valet de la Louve et le jeune homme, de neuf ans son cadet, partageaient le même père. Le même ivrogne, le même homme violent et toujours fin soûl, battant la mère de Howl comme celle de Sed, insultant son premier fils et frappant le second. L'homme ayant été laissé en plan par sa première compagne, Howl et Sed avaient grandi sans se connaître, rêvant chacun d'un frère, un être avec qui tout partager. Quelqu'un dans les yeux de qui ils se seraient sentis importants...Ce souvenir commun d'un être violent aurait pu séparer à jamais les deux frères, ce d'autant plus que Sed comme Howl étaient physiquement semblables à leur géniteur, mais l'un et l'autre s'étaient finalement trouvés...et s'il leur faudrait du temps pour s'apprivoiser l'un l'autre, il y avait manifestement déjà une certaine sympathie entre eux.

Sed arrêta soudain sa marche alerte et tourna la tête vers une imposante montagne; un volcan, dont la gueule crachait une fumée soufrée...splendeur de la nature, sous les nuages plus blancs qu'une neige d'hiver à Yomi, les panaches s'élevaient et scintillaient dans la lumière intense du Soleil. Sed, peu habitué à cette clarté, cligna des yeux et sourit, levant légèrement la tête, s'offrant à la chaleur de l'astre du jour. Le jeune homme n'osait plus bouger un muscle, fasciné. Quelle beauté...les terres du Feu rayonnaient, flamboyantes comme l'élément d'où elles tiraient leur nom. Les hommes mêmes étaient différents, plus vifs, plus bavards que ceux des Ténèbres, plus chaleureux aussi, ils parlaient plus fort, étaient plus exubérants, s'énervaient plus vite aussi. Comme si le climat influait sur leur mental en plus de leur caractère: peau hâlée et regard ardent.

Inutile de dire qu'ici, il détonnait! Sed était un homme d'assez bonne taille, avec un teint pâle, à la limite du blanc, mais que le soleil commençait à colorer d'un léger hâle. Ce teint, loin de lui donner l'air maladif, s'accordait plutôt bien avec sa chevelure noir corbeau, aussi brillante, et systématiquement en bataille, et avec ses yeux. Ses yeux...le portrait de ceux de son père, avec une étincelle de vie en plus. Noisette, piquetés d'or, perçants, ils étaient plutôt jolis et plaisaient...mais pas à Sed. Car, chaque fois qu'il croisait son propre regard dans un miroir, c'était celui de son père qu'il voyait et qui le faisait tressaillir. Prisonnier des fantômes de son passé, il ne voyait que son géniteur dans son propre reflet, cette apparence physique qui le répugnait...viendrait-il un jour où l'ombre de cet homme violent et haï, ô combien haï, cesserait de peser sur lui comme une chape de plomb?
En attendant; le Soleil brillant emplissait le jeune homme d'une étrange vigueur et c'est d'un pas guilleret qu'il poursuivit sa route. La missive avait été remise au marchand la veille, suite à une brève incursion dans la pétillante ville du Feu. Pas une si bonne expérience...Oh, la ville, nichée au pied du volcan, était somptueuse, pleine de couleur, chaude et vivante, mais l'ombre de la Fête des Moissons y planait toujours, et les habitants regardaient les étrangers avec suspicion...mais surtout, c'était une ville extrêmement peuplée, bruyante, agitée. Et Sed, tout d'abord était peu habitué à ce rythme de vie trépidant, lui qui venait d'un pays où les gens ne parlaient pas d'eux, où dominaient les regards méfiants ou hostiles et où quiconque vous abordant devait être considéré comme un ennemi...là, alors qu'il parcourait les rues de la capitale, cinq ou six hommes aux côtés desquels il avait attendu que s'éloigne une charrette bloquant la route lui avaient adressé la parole d'un ton léger, lui demandant ce qu'il faisait là et parlant de contrées, de ragots, de potins...le jeune homme n'avait su que répondre, et avait répliqué par monosyllabes. De même, probablement attirées par son air nonchalant de chat de gouttière, de félin, et son physique qui était, il est vrai, plutôt avantageux, quelques femmes avaient tenté, chacune leur tour, d'engager la conversation. Attitude très surprenante pour un homme qui venait d'un monde où régnait le silence. Et pour un homme peu coutumier de ce que certains appelaient des « aventures »! Car, malgré ses vingt ans passés, Sed demeurait quelqu'un qui n'appréciait guère les rencontres d'un soir, et ne comprenait pas ce que quêtaient ces êtres qui s'y adonnaient.

En attendant, le plus gros défaut de la capitale avait été sa population...Car Santa Fuego était peuplée, plus que peuplée! Au rythme vif de cette ville dynamique, c'était une foule immense qui s'écoulait dans les artères de la ville, à toute allure, riant, bavardant, chantant, courant, échangeant mots et quolibets...les odeurs multiples du marché et les parfums épicés des femmes, la senteur nouvelle pour Sed de la terre tiédie par le printemps de ce territoire ensoleillé, les étranges fragrances indéfinissables d'un univers si différent déroutaient le jeune homme. Et les lumières, partout des couleurs et des drapés, partout la clarté aveuglante du soleil, lui qui s'était fait à l'obscurité de Yomi...Et les sons aussi, paroles, cris, chants, musiques également, imprécations rarement, plaisanteries et rires, et les contacts, des corps dans la foule, du sol chaud, la main d'un marchand cherchant à attirer un client...Dans un monde aussi grégaire et élastique, aussi bruyant, Sed, agoraphobe et hypersensible, se sentait terriblement mal. Le jeune homme avait vite trouvé le lieu où il devait se rendre, tendu la lettre au marchand et filé aussitôt après avoir pris rendez-vous pour une semaine plus tard. En attendant, il avait la ferme intention de profiter de ce petit voyage pour jouer les touristes et arpenter la nature alentours, plutôt paisible, lumineuse.
Et de puis déjà deux jours, il se repaissait de la splendeur d'un monde coloré, aux herbes vert anisé, au volcan dont la clarté rouge illuminait les nuits dégagées scintillantes d'étoiles, aux arbres paresseusement agités par une douce brise, les arbres sous lesquels il s'étendait pour sommeiller au soleil avec l'air satisfait du félin au repos. Félin...Il s'était transformé une ou deux fois, lorsqu'il était sûr d'être seul, pour goûter le monde avec ses sens de panthère, de léopard noir. Il avait parcouru les collines entourant le volcan et ses terres fertiles, les rocs d'où dévalait l'eau des sources, et s'était même approché des mines abandonnées. Mais l'étrange clarté qui en émanait, et un obscur pressentiment animal lui avaient hérissé le pelage sur l'échine et il s'était cantonné à l'exploration des autres lieux. Le monde était magnifique, si riche en odeurs, en lumières, en tableaux naturels! Yomi, crasseuse, les plaines orageuses qui en constituaient les alentours, ne pouvaient pas rivaliser avec un univers si contrasté, vivant, somptueux et brillant là où les terres des Ténèbres étaient ternes, peuplées de boue et de plantes malingres, dénudées et sombres.

Ce n'était pas son monde, mais il était beau, et Sed conserverait de cette escapade des souvenirs émerveillés.

En attendant, il se sentait un peu las de marcher, et sourit quand se dessinèrent devant lui les reflets doux d'une eau dansant au creux d'une piscine naturelle. Au creux de la roche, les sources chaudes du Phénix s'emplissaient d'une eau circulant près du magma, une eau naturellement chaude, et Sed s'était promis d'y faire au moins un tour, histoire de rompre avec le débarbouillage dans les ruisseaux. L'eau chaude...A Yomi, les bains étaient des baquets emplis d'eau froide, et les fontaines, si elles coulaient d'abondance, demeuraient fraîches voire glacées. L'eau chaude était un véritable privilège de riche...et les hommes des Ténèbres ne nageaient pas dans la Rivière de l'Oubli, qui attaquait la peau comme un acide. Tous savaient plus ou moins nager, car des douves entouraient Yomi et les enfants des rues, par les beaux jours d'été, y piquaient une tête, mais nul là-bas ne connaissait le plaisir des bains chauds en plein air...

Un peu plus loin, un établissement, placé sur la plus grande vasque d'eau, offrait ses services de détente à des clients désireux de conserver leur jeunesse. Mais Sed voulait goûter un peu de solitude et il décida de ne pas s'y rendre; des petits bassins trouaient ça et là la verdure de type plutôt résineux, et il n'avait qu'à faire moins d'une demi-lieue pour trouver un endroit tranquille où barboter...Il écarta des branchages et tomba à demi sur une vasque naturelle, creux de basalte incurvé, où circulait doucement une eau manifestement tiède. Sed sourit pour lui-même. Un moment de détente ne lui ferait aucun mal!

Sans se presser, il s'assit au bord de la vasque sans toucher l'eau et hésita un instant; puis il retira ses chaussures, sa veste et le reste de ses vêtements. En cette fin de printemps, la température était clémente mais se retrouver presque nu après avoir été couvert le fit frissonner un instant, tandis qu'il se laissait glisser dans l'eau, après s'être assuré que son argent était dissimulé à portée de vue, à l'écart de ses habits. L'eau était plus chaude qu'il l'avait cru, et il sourit en s'y laissant flotter une seconde. Puis une idée lui vint et Sed ferma les yeux. Ses contours se troublèrent et ce fut un léopard qui se tint dans l'eau. La vasque étant relativement profonde, d'un mètre cinquante environ en son centre, l'animal se tenait sur ses pattes postérieurs, et sa tête émergeait tandis qu'il se maintenait tant bien que mal. Les léopards aiment l'eau, c'est bien connu, et Sed s'amusa quelques minutes durant à nager en long et en large, puis se hissa sur un rocher pour surveiller les alentours, toujours sous sa forme de félin. Mordillant une griffe pour en ôter un tissu mort, il se pencha au-dessus du plateau de basalte qui surplombait l'eau, et donna un coup de patte à la surface, jouant comme un chaton, avant de sauter dans le bain d'une puissante détente de ses pattes postérieures. Atterrissant au centre de la vasque, large de moins d'une dizaine de mètres, il émergea rapidement et nagea encore un peu, avant de se retransformer en humain. Souriant, il acheva sa traversée du bassin en quelques brasses à peu près habiles, et se retrouva en un point où le sol de roche formait un plateau, composant ainsi une petite zone où l'eau n'était profonde que d'un mètre. Détendu, il s'adossa à la paroi rocheuse agréablement incurvée et polie par l'eau courante -il devait y avoir une entrée et une sortie d'eau quelque part- et ferma les yeux, émergé jusqu'au milieu du torse environ, goûtant à la fois la fraîcheur de la brise et la caresse du soleil sur sa peau et ses cheveux mouillés, et la douce chaleur qui enveloppait agréablement le reste de son corps svelte et musclé, à la musculature plutôt ciselée et fine, nerveuse.

Comme un félin, il s'étira doucement, voluptueusement, puis soupira et laissa son corps se détendre complètement, paisible, serein, mais néanmoins attentif. C'est probablement pour cette raison qu'il rouvrit les yeux et se redressa légèrement en pressentant et entendant une présence proche. Son regard noisette se riva sur la silhouette humaine qu'il distinguait dans la clarté solaire, qui lui faisait plisser les paupières. Levant une main pour se protéger de cette vive lumière, il esquissa un sourire aimable, pas vraiment gêné de se trouver à demi-nu face à un autre humain, et pas plus inquiet; en cas d'ennui il avait toujours ses griffes et ses crocs!

« Bonjour. »



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Mÿa L. Fylee
Pèlerin sans Monde

Mÿa L. Fylee




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Pouvoir : Matérialisation de feu autour de mon corps. Prolifération de ce feu autour des objet que je touche.
Transformation : Ocelot


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Tiède détente [Mÿa first] _
MessageSujet: Re: Tiède détente [Mÿa first]   Tiède détente [Mÿa first] Icon_minitimeJeu 7 Avr 2011 - 22:57

HS : Non sérieux, j'ai fait très long mais c'est la première et dernière fois. Je voulais juste présenter un peu la situation dans laquelle Mÿa se trouvait, du coup c'est long mais pour rien. En plus j'aime pas quand c'est trop long pour rien, je préfère dynamique et concis que lent et long. Ou comment incarner un paradoxe toute seule. Bref, on s'en fout mais juste, je risque de faire moitié moins (ou moins encore xD) dans mes prochains posts, je préviens ==.

Retour en terres connues.
Un air moite et un soleil chaleureux.
A tous ceux qui sont venus.
Dansez, chantez, soyez heureux.

    « -Hey Tely !! T'as pas entendu la dernière nouvelle ?!
    -Sur quoi ?!
    -Beh paraît que notre prince a encore fait une BA aujourd'hui !
    -Moi j'vous dit, on a d'la chance d'avoir une famille royale pareille, j'vous l'dis moi ! Qu'est-ce qu'il nous a fait d'bon c'te fois-ci ?
    -Beh il... »


3 mois et 12 jours. Cela correspondait au temps qui s'était écoulé depuis sa dernière venue dans le territoire du Feu. Elle revenait du territoire du vent où elle avait vécu pendant toute cette dernière année. C'était un territoire d'un calme exceptionnel qui la changeait totalement de celui du Feu qui était l'exact opposé. Alors qu'ici, tout était amusements, fête et bruit, tout là-bas se résumaient à sérénité, repos et calme. Au début, cela lui avait fait du bien, elle se sentait apaisée et capable de mieux supporter ses mornes pensées. Mais cela avait aussi l'effet de la faire devenir passive, ce qu'elle n'aimait pas. Le peu de gens avec qui elle s'était liée n'étaient pas le genre de personnes qu'elle garderait dans son cœur toute sa vie. Leur mode de penser était trop différent des gens qu'elle avait eu l'habitude de rencontrer. Il manquait cette part d'énergie, de sourire et de folie qu'elle ne retrouvait qu'ici. Malgré sa promesse de rester un an dans chaque territoire, elle s'était sérieusement demandé si elle n'allait pas revenir plus tôt de celui de l'air. Mais elle avait tenu et avait, grâce à ça, acquis une faculté de réflexion et de calme. Elle était bien moins impulsive qu'avant et réfléchissait beaucoup avant de prendre une décision importante.
Toujours était-il qu'elle était de retour dans son monde. Et à peine arrivée qu'elle entendait des nouvelles sur les bonnes actions de son cousin. C'était un sentiment qu'elle avait vécu souvent ces trois dernières années. Disons, à chaque fois qu'elle rentrait. Elle entendait parler de lui partout mais n'allait pas le voir. Elle s'était donnée cette excuse de vouloir devenir plus indépendante et de vouloir le rendre plus indépendant par la même occasion mais elle savait que ce n'était pas cela. Elle voulait s'éloigner de lui un temps, elle voulait rencontrer d'autres gens et ne pas se limiter au seul petit bonheur de sa présence. A vrai dire, ça et son envie d'indépendance était très fortement liés mais il y avait ce petit quelque chose qui sonnait comme une excuse dans le deuxième et qu'elle n'arrivait pas à expliquer. Mais, aujourd'hui, elle avait réellement envie de le voir. 3 ans étaient passés, il fallait arrêter d'agir avec tant de gamineries et faire face à la réalité : il était son cousin, elle l'aimait beaucoup et ne plus le voir lui faisait mal. Tout ce temps passé dans le royaume de l'air et à réfléchir sur elle-même lui avait fait prendre conscience qu'essayer avec tant de ferveur de fuir la réalité par peur de la trouver suffisante était lâche. Étant donné qu'un voyage plus difficile que les autres l'attendait, elle devait aller le voir cette fois-ci.

Elle se trouvait dans une petite auberge de Santa Fuego, écoutant les habitants converser d'une voix plus ou moins forte. Mÿa aimait réellement écouter les habitants parler de tout et de rien, cela laissait sur son visage un sourire indélébile. Encapuchonnée dans une cape verdâtre afin que nul ne la reconnaisse, elle termina son verre d'eau, laissa une pièce, salua le tavernier et sortit dans la rue dont l'activité était déjà à son comble alors que la matinée commençait à peine. Le soleil brillait de mille feux dans le ciel et on sentait la température monter à chaque seconde. Lassée de porter sa cape, Mÿa sortit une casquette de toile rouge bordeaux qu'elle mit sur sa crinière arc-en-ciel et put donc enlever le vêtement sans se faire reconnaître. Les gens faisaient peu attention à leur entourage ici, trop occupés avec leurs propres affaires, elle pouvait donc librement se promener, simplement vêtue ainsi. Elle portait aujourd'hui une robe bordeaux également, courte et volante qu'elle avait évidemment cousue elle-même. Autour de ses poignets et ses chevilles se trouvaient ses habituels accessoires en or et elle portait à ses pieds de simples ballerines marrons. Sa peau foncée brillait sous le soleil et malgré sa petite taille, elle était tout de même très jolie. Mais elle doutait que quiconque voyait une femme de 22 ans en la regardant. Son physique était véritablement celui d'une adolescente. Mais elle ne complexait pas pour autant, se disant que ces caractéristiques physiques étaient tout de même parfois très pratiques. Marchant d'un pas léger dans la rue, elle se dirigeait lentement vers le palais, observant tous les recoins de la rue, tous les visages des habitants pour les graver dans sa mémoire et y penser à chaque fois qu'elle vivrait un moment difficile. Elle arriva rapidement devant les portes de fer et vit les gardes se raidir en la voyant approcher, ne comprenant pas qui chercher à entrer si tôt le matin. Elle sourit et enleva sa casquette d'un geste vif en approchant. Les gardes firent les yeux ronds en apercevant la chevelure arc-en-ciel si reconnaissable de leur princesse puis ouvrirent le portail d'un geste vif. Après un sourire et un « Merci » amical, Mÿa entra et ralentit la cadence. Par où commencer ? Elle interpela une gérante non loin.

    « Excusez-moi...
    -Oh ! M... Miss ! Bienvenue chez vous ! Quel plaisir de vous revoir !
    -Merci ! Je voulais simplement savoir où se trouvait Kalian en ce moment ?
    -Le jeune prince ? Vous l'avez raté de peu Miss, il est parti hier soir dans une contrée voisine pour régler un problème de voleurs. »
    Mÿa se tut, éberluée. Pouvait-on avoir un destin si néfaste ?
    « Miss ?
    -Excusez-moi. Cela ne fait rien. Merci. Reprenez vos occupations.
    -Bien, passez une excellente journée Princesse.
    -Et vous de même. »


Décidément, le sort jouait contre elle. Mais que pouvait-elle faire ? S'il était partie dans une contrée voisine, il reviendrait probablement dans deux jours. Et elle ne savait pas encore si elle se trouvait encore ici à ce moment-là. Elle poussa un large soupir et rentra à l'intérieur du palais. Malgré son désarrois, elle fut heureuse de retrouver les couleurs de son foyer. Cependant, apprenant qu'elle ne pourrait pas voir Kalian, elle ne souhaitait pas rester très longtemps. Elle se dirigea rapidement dans les quartiers du Roi et demanda si celui-ci était présent. On lui dit qu'il se trouvait en réunion avec le conseil. Elle les remercia et entra dans la chambre du roi. Elle enleva son sac à dos et chercha à l'intérieur le dernier rapport concernant les us et coutumes du territoire de l'air ainsi que la lettre décrivant son intention de se rendre dans celui des ténèbres. Déposant le tout sur le bureau trônant au milieu de la pièce aux couleurs flamboyantes, elle fit demi-tour et se rendit cette fois dans les quartiers du prince. Tous les serviteurs, en la voyant, avaient tout d'abord une réaction exprimant un sentiment de surprise véritable avant de se courber pour la saluer. Elle connaissait ces réactions et ne s'en étonnait plus mais cela l'amusait tout de même. Elle arriva devant la porte de la chambre de son cousin, hésita un instant puis entra. Elle s'étonna de l'absence de changement total dans la pièce. Elle ne savait pas à quoi elle s'attendait mais certainement pas à retrouver la pièce dans le même état que celui dont elle avait le souvenir. Puis, la surprise passée, elle remarqua tout de même des différences. Certains objets avaient été ajoutés par ci par là, une petite pile de papier se trouvait sur le bureau et... le pendentif en forme de Lune qu'il avait décidé de ne plus porter un jour car cela ne faisait pas assez viril avait disparu de son emplacement habituel. Une larme coula sur son visage et elle toucha instinctivement le sien au tour de son cou. Puis, après une légère réflexion, elle s'assit à son bureau, prit un parchemin vierge, une plume et commença à écrire.
Elle mit une heure à rédiger la lettre qu'elle lui adressait, décrivant ses péripéties, ses rencontres, son manque, ses peurs, ses joies, tout ce qu'il lui passait par la tête. Dès qu'elle eût terminé, quatre parchemins vierges étaient remplis. Elle sourit, rangea la plume, organisa les parchemins et sortit rapidement. Distraite, elle se balada dans le palais et ses jardins, sauta même le repas de midi, trop perdue dans ses pensées puis prit le chemin de la sortie, jetant un dernier coup d'œil au palais. Elle avait décidé de revenir le lendemain s'occuper de ses affaires qu'elle avait laissé dans ses quartiers avant de sortir. Elle pourrait ainsi saluer son oncle et sa tante et partir en fin de matinée. En attendant, elle pensa à la seule envie de sérénité et réfléchit à un endroit où elle pourrait trouver ce qu'elle cherchait. La réponse lui vînt rapidement et elle se dirigea vers le volcan qu'elle apercevait au loin. Connaissant les moindres raccourcis de sa contrée, elle savait qu'elle y serait en 4h de marche. Mais elle pouvait diminuer encore le temps en se transformant. C'est ainsi qu'en plein milieu de la rue, la jeune fille devînt un ocelot et se mit à courir vers l'endroit où les sources chaudes l'attendaient.
C'est ainsi qu'en 2h, elle arriva aux sources et se retransforma en humaine. Elle s'assit un instant sur un rocher, reprenant sa respiration puis, une fois son cœur battant calmé, elle se redressa. Elle regarda autour d'elle et aperçut le bâtiment vendant les services pour la jeunesse éternelle. Un sourire se dessina sur son visage. Elle n'avait jamais cru en cette légende mais elle était cause de tant de conversations animés en ville qu'elle ne pouvait s'empêcher de rire en y pensant. Elle regarda autour d'elle. Elle ne souhaitait nullement se rendre aux bassins touristiques. Elle en connaissait un beaucoup moins fréquenté plus loin dans lequel elle se ferait un plaisir de se laisser aller, de détendre son corps et de ne plus penser à ce qui la tourmentait. Elle marcha donc tranquillement entre les rochers, sautillant de temps en temps pour éviter de tomber dans une crevasse puis elle arriva à l'endroit qu'elle cherchait. Cependant, quelque chose la gênait sans qu'elle ne put y mettre un mot dessus. Elle écarta les branchages et s'arrêta avant de sortir du bosquet. Il y avait déjà quelqu'un. Personne ne venait ici habituellement. Rares étaient ceux qui connaissaient cette source cachée. Elle fronça les sourcils et écouta. Elle entendit le bruit de déplacement d'eau. La personne devait nager. Puis le bruit s'arrêta et elle s'avança légèrement, percevant un soupir. Elle fut étonnée de voir la personne se redresser en l'entendant. Elle connaissait sa discrétion. L'homme, car c'était bel et bien un homme, devait avoir une certaine expérience. D'ailleurs ceci se voyait lorsqu'on se concentrait sur les formes de son corps, de ce qu'elle en voyait disons.

    « Bonjour »


Elle sourit. C'était une voix bien aimable. Elle remarqua qu'elle se trouvait à contre jour et qu'il se cachait du soleil afin de pouvoir la voir, elle se décala donc un peu sur la droite et s'assit sur un rocher proche. Son katana et son wakizashi étaient accrochés à sa ceinture étrange constituée de boules colorés. Sa peau matte brillait au soleil et les rayons de se derniers se reflétaient sur ses chevillères et ses bracelets d'or. Sa chevelure arc-en-ciel étaient relâchée et partait dans tous les sens alors qu'elle accordait un sourire à l'être pâle qui se trouvait dans sa source favorite.

    « Bonjour. Il est bien rare que quiconque vienne ici. Et d'après la couleur de votre peau, vous n'êtes pas de notre Royaume... »


Elle se tut un instant et le regarda plus intensément. Sa peau était pâle et il avait l'air svelte. Ses cheveux étaient noir de jais et son visage était bien dessinée. Il était plutôt bel homme bien que pas du tout son genre. Elle réfléchit au territoire d'où il pouvait venir. Et elle ne trouva pas de véritable ressemblance avec quiconque du territoire du vent, de la terre ou de l'eau. Elle ne pensait donc pas se tromper en pensant qu'il ne venait d'aucun de ces territoires. Et sa curiosité devînt plus forte. Oh, curiosité, quel vilain défaut... Elle réfléchit une seconde et pensa que, malgré sa furieuse envie de savoir d'où il venait, pourquoi il se trouvait dans le monde du feu et qui il était, elle devait essayer de retenir ses questions et de les poser une à une. Mais tout d'abord, éducation oblige, les présentations. Cependant, éducation oblige également, méfiance. Le prénom seul suffira.

    « Pardonnez mon impolitesse, je me prénomme Mÿa. Puis-je savoir qui a eu l'audace d'entrer dans ma source secrète ? »


Elle rit légèrement, lui sourit et pensa à la situation étrange dans laquelle elle se trouvait. Un homme à moitié-nu se baignait devant elle. Cet homme était un étranger et il se trouvait, qui plus est , dans un endroit qu'elle se pensait presque la seule à connaître. Elle se rendait compte que son voyage chez les habitants des airs avait entraîné cette manie de réfléchir à tout et elle pensa qu'il valait parfois mieux arrêter de trop penser. Elle sauta du rocher et atterrit sur ses petites jambes puis enleva ses chaussures ainsi que ses sabres à la ceinture, et les posa sur le sol avant de laisser ses jambes aller dans l'eau chaude et agréable. Puis elle fixa de nouveau l'étranger, souriant de la situation peu vraisemblable.

Ya, tu es mon papillon
Comme un enfant qui vole à la recherche des fleurs
(avec ses yeux pures, peu importe la raison)
♫Butterfly – G-Dragon♫


2282 mots.
Arrondis à 2300 mots ce qui donne 46 pts d'xp ajoutés
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Sed Fieldman
Pèlerin sans Monde

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Tiède détente [Mÿa first] _
MessageSujet: Re: Tiède détente [Mÿa first]   Tiède détente [Mÿa first] Icon_minitimeLun 25 Avr 2011 - 20:21

Celle qui se tenait devant lui sembla remarquer son inconfort, dû au soleil, et se décala sur sa droite, si bien que Sed put détailler son allure générale et ne plus se contenter de sa silhouette. C'était une jeune femme qui se tenait devant lui, une jeune femme à qui on aurait donné à peine seize ans, assez menue et fine, petite. Mais quelque chose émanait de son regard vif, une sorte de maturité que ne pouvait pas posséder une adolescente à peine pubère; c'était là le regard d'une femme, une adulte, qui avait déjà vécu et ne découvrait plus la vie comme le font les jeunes humains. Elle était assez mignonne avec sa chevelure arc-en-ciel, d'une teinte assez étonnante pour un homme accoutumé aux nuances ternes ou sombres des chevelures du monde des Ténèbres. Sa peau, brun mordoré, était soulignée par des ornements, simples bracelets d'or, qui scintillaient sur ses membres et soulignaient leur finesse. C'était une jeune femme à n'en pas douter, avec des lignes déliées et un corps souple, quoique probablement musclé. Une très jolie jeune femme, mais pas du tout le genre de femme qu'appréciait Sed, qui avait des goûts assez arrêtés en la matière et qui, surtout, n'éprouvait pas grand intérêt pour la drague comme la pratiquaient certains. Que ce soit pour de l'argent ou pas, les rencontres d'un soir lui déplaisaient si fortement qu'il ne s'y était jamais essayé. Il fallait dire qu'étant le fils d'une prostituée, il connaissait bien la difficulté qu'avaient ces femmes à se vendre, et se souvenait du dégoût que lui inspiraient ces hommes lubriques et éméchés, ou juste excités, posant leurs mains sales et calleuses sur les hanches de sa mère déambulant à travers la pièce. Dieu, qu'il les avait haïs! En attendant, la demoiselle était mignonne. Elle savait certainement se battre, comme le révélèrent les deux superbes sabres qu'elle portait à ses hanches. D'ailleurs, elle était musclée, et cela, Sed pouvait le remarquer rien qu'à son maintien et sa discrétion; un homme qui n'eût pas été à demi panthère comme lui, ou non accoutumé au silence oppressant de Yomi et à la nécessité d'être attentif pour y survivre et y vivre, un homme non habitué à sentir la présence des êtres par d'infimes indices, n'aurait probablement pas perçu l'approche de la demoiselle qui se tenait maintenant devant Sed.

Bavarde, la demoiselle, comme tous ceux de son monde apparemment. On n'avait jamais autant adressé la parole à Sed, en vingt ans de vie, que ces derniers jours. Les gens du Royaume du Feu, s'ils demeuraient sur leurs gardes et suspicieux en ces temps troublés, se révélaient cependant bien plus chaleureux que les autres et manifestement, plutôt satisfaits du pouvoir en place. Combien, en effet, avaient chanté les louanges de leur famille royale devant le jeune homme qui n'y comprenait pas grand-chose? On parlait de la famille au pouvoir avec familiarité ici, si différemment de Yomi où le nom de la Louve, s'il était prononcé avec déférence et presque avec vénération, demeurait empreint de crainte. La jeune fille, donc, apostropha Sed d'un ton assez aimable, lui faisant remarquer qu'il était rare de croiser du monde par ici, et qu'en plus, il n'était manifestement pas originaire du monde du Feu...bien vu ma belle. Sed sourit sans répondre tout de suite, la laissant tirer ses propres conclusions. Il savait bien que les gens des Ténèbres avaient des traits et des allures caractéristiques de leur univers morne et terne, si différent des autres. Mais, ces êtres voyageant peu, car ils étaient trop pauvres ou trop méprisés, rejetés parfois, les habitants des autres comtés ne connaissaient guère leurs traits, en réalité. Cette association de cheveux et d'yeux sombres, souvent rencontrée dans les pays du Sud, couplée à une peau pâle typique d'un soleil peu présent et d'un territoire ni enneigé, ni aquatique, sur des hommes de taille assez moyenne -Sed était déjà considéré comme grand- était plutôt typique des Ténèbres, mais nul ne la reconnaissait immédiatement comme telle. Ils étaient si peu connus, les gens des Ténèbres! Si peu connus et avec une telle réputation, de voleurs, de violeurs, d'hommes violents, de femmes de mauvaise vie...et c'était vrai, Yomi était une ville sombre et mal famée où il ne faisait pas bon, pour les voyageurs, évoluer de nuit. Mais certains êtres dépassaient un peu du lot, tant par leur éducation que par leurs principes. Mal à l'aise dans leur terre, ces personnes là étaient souvent celles qui étaient instruites et voyageaient. Secrètement, Sed espérait en réalité que cela contribue à améliorer la réputation sordide de la terre où il était, hélas, né. Lui qui était un peu plus dégourdi que la moyenne devenait fou d'entendre ces clichés répugnants sur son univers, ces clichés dans lesquels il était compris, et son frère également. Putains et ivrognes...ah, oui, il était un parfait spécimen, étant le fils de deux êtres de ces catégories. Pourtant, comme Howl, il était plus malin que la moyenne et tirait son épingle du jeu, impitoyable quoique honnête, ni ivrogne ni violent, juste sauvage et parfois farouche, dur aussi, comme l'était son territoire. Un fauve, adapté à son milieu, un fauve devenu féroce à force d'être maintenu dans cette cage, un fauve qui n'attendait que le jour où il pourrait fuir, et qui en attendant plantait ses crocs dans la gorge de tous les imprudents s'approchant de lui, à l'exception de Howl et de la Louve. L'un parce qu'il était de son sang, l'autre parce qu'elle lui avait rendu sa fierté et sa raison de se battre.

Elle venait de lui faire remarquer qu'il était rare de croiser des gens dans le coin. Ce n'était pas faux en soi, la plupart des touristes s'étaient jetés sur les bassins populaires comme la petite vérole sur les clients des bordels de Yomi. Que tu es poétique, Sed. Le jeune homme, plutôt détendu malgré cette rencontre inattendue, prit le temps de s'étirer pensivement avant de répondre. En soi, il n'était pas vraiment gêné par l'incongruité de la situation; il lui était déjà arrivé bien pire que de se faire surprendre à moitié nu par une demoiselle, il n'allait pas en faire un plat non plus. Et puis franchement, il était plutôt beau gosse non? ...Tais-toi Sed. Le jeune homme s'étira donc avant de répondre, un sourire nonchalant aux lèvres:

« Oui, en réalité je n'avais pas vraiment envie d'aller barboter au milieu des touristes dans tous ces bassins au pied du volcan...les bains de foule, je dois l'avouer, me déplaisent plutôt. »

Il n'allait pas non plus lui avouer qu'il était agoraphobe...ne jamais révéler la moindre faiblesse, c'était là un credo qu'il avait vite mémorisé, ayant grandi à Yomi. Les amis comme les ennemis étaient si prompts à exploiter le moindre aveu! Combien de confidences étaient devenues poignards pour le frapper dans le dos? Il était hors de question que Sed se livre trop, surtout à une inconnue, même à une inconnue d'un territoire si chaleureux et manifestement aimable. Ne jamais, jamais laisser la moindre faiblesse transparaître, surtout pas...Enfin, la demoiselle se présentait. Mÿa, un joli nom, un nom musical aussi. Pour un peu, Sed l'aurait répété comme on fredonne une chansonnette. Mÿa, Mÿa...elle ne lui donna pas son nom de famille, ce qui n'offusqua pas tellement Sed qui comprenait bien cette méfiance là! Et puisqu'elle était si aimable, même gentille et assez accueillante en vérité, et puisqu'elle venait de le lui demander, accessoirement, il se présenta à son tour:

« Enchanté, Mÿa. Je m'appelle Sed Meyan. »


Il avait hésité à révéler son véritable patronyme, celui qui lui avait été transmis par ce crétin de père, Fieldman. Nom qui le faisait systématiquement grincer des dents, mais qu'ici, nul ne connaissait. S'il ne l'avait pas utilisé à Yomi, c'était avant tout parce que le personnage de son père lui répugnait terriblement, qu'il n'avait pas oublié les coups de l'homme soûl et violent, libidineux, mais aussi désormais parce que son frère Howl était connu sous son véritable patronyme, Fieldman donc, et que aucun des deux n'avait envie que l'on apprenne que les deux hommes étaient demi-frères. Donc, Meyan, le nom de jeune fille de sa mère, correspondait parfaitement; nul ne le connaissait. Quant à Sed, c'était le diminutif de Seedle. Une habitude, encore, des rues de Yomi, où il n'aimait pas donner son vrai nom, et une habitude qui le protégeait aussi. Il disposait de deux identités au moins afin de donner le change, ce qui était fort utile, dans la cité de la dissimulation et de la tromperie. Sed Meyan, donc, appelons le ainsi, regarda sans mot dire la jeune fille se dévêtir plus ou moins et se laisser à son tour glisser dans l'eau. Enfin, seulement les jambes, jolies jambes d'ailleurs mais bon, Sed n'avait absolument aucune envie de reluquer la jeune fille. Aucun intérêt, franchement...de ce point de vue là encore on pouvait dire qu'il était un cas particulier, la plupart des hommes de Yomi manquant de la plus élémentaire galanterie, et même politesse. Mais non, les yeux du jeune homme continuèrent à suivre le visage de la demoiselle, qui l'observait avec une vraie lueur de curiosité au fond des yeux, le même genre d'air intrigué que celui qui se lisait sur les traits, moins expressifs, de Sed, habitué à dissimuler ses émotions. Qui était cette demoiselle? N'importe quelle fille, à Yomi, aurait reculé, abandonnant la préséance au premier arrivé mais non, elle s'installait sans aucune crainte. Certes, elle possédait des armes, mais bon...
Et surtout, Sed était curieux des coutumes des gens du Feu, soucieux de mieux les connaître, lui qui aimait tant la découverte. En attendant, l'absurdité de la situation le poussait à esquisser un petit sourire. Se calant tranquillement dans cet agréable bassin naturel, il reprit la parole le premier, car Mÿa paraissait faire un petit break:

« Votre source secrète, disiez-vous? Pour une source secrète, elle n'est pas si compliquée à trouver que cela... »


Nouveau silence. Sed se sentait d'humeur plutôt avenante, pour une fois! Et surtout, il aurait bien aimé faire plus ample connaissance avec une habitante de ce monde là. Il allait parler lorsqu'un bruit dans les broussailles, un bruit de brindilles qui craquent, le fit tressaillir. Toujours sur ses gardes, toujours à fleur de peau, et le fait qu'il soit hypersensible accentuait encore ce trait de caractère nécessaire dans son monde inhospitalier. Cependant, ce n'était qu'un énorme lézard, vert flamboyant, qui fila à toute allure et Sed se détendit à nouveau, détendu comme peut l'être un félin; attentif. Reprenant tranquillement la parole, il décida d'engager la conversation par une question un peu bateau. Eh oui, il n'était pas coutumier des échanges, à Yomi on parlait bien mieux avec les couteaux qu'avec les mots!

« Donc, si j'ai bien compris vous êtes originaire de ce Royaume? C'est un étonnant pays...plutôt vivant, lumineux...ça change de mon propre pays. »

1811 mots – 36 points XP
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