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 Je t'aime, moi non plus. [ Pv Champi ]

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Howl Fieldman
Pèlerin sans Monde

Howl Fieldman




Geek : 182
Pouvoir : Invocation de chauve-souris vampires.
Transformation : Chauve-Souris.


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Je t'aime, moi non plus. [ Pv Champi ] _
MessageSujet: Je t'aime, moi non plus. [ Pv Champi ]   Je t'aime, moi non plus. [ Pv Champi ] Icon_minitimeDim 18 Juil 2010 - 19:57

Je t'aime, je t'aime ...
Moi non plus.

Je t'aime, moi non plus - S. Gainsbourg & J. Birkin.

Pv Champi.

La Rivière de l’Oubli était une rivière noire, boueuse. C’était le genre de paysage qui ne figurait pas vraiment sur les cartes postales de la Nation des Ténèbres, pour tout dire. Le cours d’eau était pâteux, sale, et rappelait davantage une coulée de boue qu’une véritable rivière, en fait. Toutes sortes de choses flottaient à sa surface : des os blanchis, des cadavres, des mains, des pieds, des têtes, des branches mortes, des déchets divers et variés ... Bref, pas mal de trucs bien crades. Les rives n’étaient pas beaucoup mieux. Tâchées de cette eau impure, elles étaient envahies par les ronces et les mauvaises herbes, tout ça d’une couleur jaune noirâtre des plus douteuses. A nouveau, quelques déchets traînassaient, des os même. Les mains des abrutis tombés à l’eau qui avaient voulus s’agripper à je ne sais quelle herbe, par exemple, et qui avaient négligé le fait que l’herbe en question pouvait être dangereuse ou carnivore. Non, décidément, tout ce que la rivière avait de beau, c’était son nom. Et franchement, Howl ne voyait pas vraiment d’où il pouvait venir.
Il traînassait devant le cours d’eau, suivant du regard quelque cadavre voguant au fil de l’eau. Il tenait son habituel couvre-chef – un chapeau noir - à la main, et s’amusait à le faire tourner sur son index. Son regard ambré suivait toujours le corps, jusqu’à ce que ce dernier disparaisse dans l’eau. Marchant lentement, une main dans la poche, il s’arrêta à quelques mètres de la rive, prenant garde à ce qu’aucune plante carnivore n’attaque ses jambes. C’aurait été dommage de mourir maintenant, alors qu’il avait si bien réussi sa vie ...

Il était né d’une mère prostituée et d’un client de celle-ci, un pauvre ivrogne violent. A ses neuf ans, sa mère et lui s’étaient enfuis. A ses quinze ans, son père était revenu et avait tué la mère. Donc Howl avait balancé son vampire sur le papa, qui était mort lui aussi. Charmante famille. A ses dix-sept ans, il avait rencontré Kana en voulant lui faire les poches, et était tombé amoureux d’elle. Elle était morte deux ans plus tard. On ne vole pas les gens de la Haute. Après ça, il avait continué de voler, jusqu’à rencontrer la Louve. Il était tombé amoureux d’elle alors qu’il avait vingt-deux ans, avait décidé d’entrer à son service, avait galéré, et avait fini par réussir. Au début, elle lui avait trouvé un boulot bien chiant, à savoir nettoyer le sol des cuisines. Sympa comme tout. Mais comme il ne se plaignait pas et qu’il faisait bien son boulot, elle s’était vite intéressée à lui, et l’avait rapproché peu à peu d’elle. Jusqu’à ce qu’il devienne son serviteur personnel. Et, accessoirement, celui qu’elle préférait. Ca le faisait sourire, en y repensant, mais ça le rendait vraiment heureux d’être s’y proche de celle qu’il aimait. Même si parfois, il redoutait qu’elle ne se rende compte de quelque chose. Certes, il paraissait lire dans ses pensées, deviner ce qu’elle voulait avant même qu’elle ne lui demande, arriver quand elle désirait qu’il soit là, mais quand elle lui tournait le dos, il ne pouvait s’empêcher de la dévorer du regard, comme pour graver dans son esprit la beauté de la Gardienne. Et plusieurs fois, elle s’était retournée, le faisant vivement baisser les yeux. Elle n’avait rien dit, mais le jour où elle lui demanderait pourquoi, que répondrait-il ? Jamais il ne lui mentirait, c’était contraire à ce qu’il avait toujours juré, mais il ne pourrait jamais lui avouer son amour – c’était ridicule de penser que le serviteur pourrait être accepté par la dame qu’il servait. De toute façon, il n’avait pas à la mettre dans l’embarras en lui avouant son amour, car nul doute que cela ferait le tour de Yomi avant qu’elle ne l’ait congédié, ce qui n’était pas bon pour la réputation de la Louve. Non, il n’y avait pas à réfléchir, il devait garder son amour pour lui-même.

Il s’ébroua. Il ne devait pas penser à ça, allons, mais plutôt se ... euh, réjouir ? de la vue qu’il avait. La Rivière de l’Oubli déroulait ses méandres devant lui, rien que pour lui, allons ! Il secouait la tête en souriant quand un craquement le fit se retourner. Une jeune femme brune se tenait derrière lui. Il émanait d’elle une aura de puissance superbe, une impression générale d’assurance qui l’hypnotisait depuis toujours. En croisant le regard de la femme, Howl sentit son cœur s’affoler. Immédiatement, il laissa tomber un de ses genoux à terre, baissa la tête, et salua.

« Milady ... Je ne vous avais guère entendue approcher. »

Aileen Sôma. Quand pourrais-je t’appeler par ton prénom et non par ce Milady ? Quand pourrais-je te tutoyer et non te vouvoyer ?
La réponse se grava dans son esprit, évidente et douloureuse.
Jamais, petite chauve-souris.


[ Nyaha, ça te rappelle rien ? XD. Non désolée, j'avais vraiment pas d'autre idée. ^^ Je tiens pas à refaire le même RP que la dernière fois, j'aime pas quand Howl est au bord des larmes. XD ]
807 mots, arrondi à 800. Me souviens plus du reste. x)
16 points d'xp <3

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Aileen Sôma
Pèlerin sans Monde

Aileen Sôma




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Je t'aime, moi non plus. [ Pv Champi ] _
MessageSujet: Re: Je t'aime, moi non plus. [ Pv Champi ]   Je t'aime, moi non plus. [ Pv Champi ] Icon_minitimeJeu 22 Juil 2010 - 16:23

    Encore un jour où il faisait incroyablement mauvais. D’accord, les jours pourris étaient légion à Yomi, capitale du monde des Ténèbres. Le ciel ne désemplissait jamais de nuages, tout le monde y était habitué … Mais quand on avait vu l’éclatant soleil des autres mondes, on se sentait désespéré dans un monde en étant dépourvu. On a beaucoup de difficultés à vivre dans l’obscurité une fois qu’on a été aveuglé par la lumière du soleil. La première fois que la gardienne avait vu la lumière du soleil, elle avait essayé de ne pas paraître émerveillée, mais son noviciat l’avait trahie. Tous les gardiens avaient ironiquement souri, sauf un, Davon Frodon, gardien de la Foudre. Ce même Davon qui était devenu son seul ami dans l’équipe des gardiens, après avoir pris sa défense parce qu’elle ne savait pas lire. Davon. Que devenait-il, d’ailleurs, ce gardien ? Était-il rentré chez lui, après l’avoir aidé à tuer les gardiens, et lui avoir sauvé la vie en électrocutant le gardien de l’Air ? Aileen espérait vivement que ces abrutis de moines de l’Archipel de la Foudre ne créaient pas trop d’ennuis à son ami hérétique, sans quoi elle traverserait immédiatement le portail pour aller en dégommer quelques-uns, pour leur apprendre le respect du à un gardien de l’arc-en-ciel. Non mais oh. Et les autres clés, allaient-elles bientôt trouver un gardien ? La Louve plaçait beaucoup d’espoirs dans la clé du monde de la Terre. L’ancien gardien étant un espèce de sale bourgeois sans la moindre sympathie, peut-être le nouveau serait-il moins …

    Brusquement, Slade se tourna et se mit à grogner en découvrant les crocs, faisant se tourner la gardienne. Le loup ne grognant que lorsqu’il jugeait que quelqu’un avait de mauvaises intentions, la gardienne laissa sortir ses griffes et posa sa main sur la tête du loup pour lui intimer qu’elle avait compris. Aussi, quand l’homme entra dans la pièce, Aileen était prête. Comme un serviteur, il s’inclina tandis qu’elle ne le quittait pas des yeux, louve attentive au moindre mouvement de celui qui lui faisait face. Se rendait-il compte de la bêtise qu’il faisait ? Seul Howl pouvait approcher la traîtresse d’aussi près sans se faire tuer. Slade avait cessé de gronder, mais continuait de fixer l’homme de son regard d’or. Aussi, quand le faux serviteur sortit son poignard, Aileen lâcha son animal noir et blanc qui se jeta sur l’assassin, et se transforma elle-même en louve blanche au regard d’or, évitant le poignard avec souplesse. Se jetant sur l’ennemi, elle en fit de la charpie, et tandis que Slade levait la gueule vers le plafond pour hurler sa victoire, Aileen redevint femme pour faire face à la horde de serviteurs qui faisait irruption dans la pièce.

    « Par Héla, Milady, vous êtes blessée ? »

    « Non, ça va. Où est Howl ? »

    « Mais, tout ce sang … »

    « Ce n’est pas le mien, c’est le sien. Où est Howl ? »

    « Vous lui avez laissé une journée de repos, Milady … »


    Ah oui, c’est vrai tiens. Retenant de peu un soupir exaspéré, la Louve tourna les talons et quitta la pièce, Slade accroché à ses basques. Sortant dans le couloir, elle grimaça devant la quantité de sang répandue sur les murs. Avait-elle eu affaire à un assassin de grande envergure, pour qu’il assassine les valets passant dans le coin ? Peut-être était-ce un message ? Secouant la tête, la Louve se remit à marcher à grands pas, bien décidée à ne pas se laisser impressionner. Ce n’est qu’en quittant le château qu’elle se rendit compte d’une estafilade sanglante barrait son bras droit. Ah, elle n’avait pas si bien esquivé le poignard, alors ? Haussant les épaules, la gardienne couverte de sang quitta l’enceinte du château pour se diriger en ville, Slade lui servant efficacement de garde du corps contre les éventuels voleurs assez fous pour ne pas avoir reconnus la Louve. Evitant les stands où les gens courageux l’apostrophaient pour lui offrir poignards, fleurs ou nourritures, elle s’enfonça tout droit vers les bas quartiers de la ville, pensant y retrouver son domestique personnel et favori. Pourquoi dans les bas quartiers ? Pour l’avoir si souvent entendu dire qu’il venait d’une pauvre famille. Eh oui, c’est qu’elle est mignonne la Louve, elle écoute son serviteur, même si elle ne le montre pas.

    Son serviteur, d’ailleurs, n’y était pas. Faisant demi-tour, elle se dirigea à tout hasard vers la rivière, comme mue par une force invisible. Et près du courant, devinez quoi ? Elle retrouva son petit valet qui faisait mumuse avec son chapeau. En voyant ce grand bonhomme avec sa tignasse noire et ses yeux d’or, Aileen se sentit bizarre, comme à chaque fois qu’elle le regardait trop longtemps. Comme toutes les filles sensées, la gardienne savait reconnaître un joli garçon quand elle en croisait un. Mais alors Howl, un vrai canon, du point de vue des critères très compliqués de la Louve. Eh oui, vous entendez bien, la gardienne n’était pas restée insensible au charme ravageur de son serviteur. Mais quant à ce qui était de le montrer, haha, vous pouvez toujours vous brosser mes agneaux. Faisant un pas pour se diriger vers son serviteur, elle marcha sur une branche et fit sursauter son cabot sauvage, puis se retourner son serviteur, qui s’inclina directement en arguant qu’il ne l’avait pas entendu approcher. La réaction de la Louve fut … Intéressante. XD

    « Relève-toi, tu vas crader ton pantalon ! »

    Ca, c’est sûrement du à la blessure de son bras. Haha, elle est couverte de sang et elle a pris des coups notre gardienne, mais pas assez pour aller faire trempette dans la rivière de l’oubli.

    « Je t’avais donné la journée pour que tu ailles voir famille, amis et petite amie éventuelle, mais vu comment tu as occupé ta journée, je commence à le regretter. Disons que je retire ce que j’ai dit et que j’ai besoin de toi maintenant. Il y a eu du grabuge au château, on a tenté de m’assassiner, des serviteurs sont morts … Enfin bref, je compte sur toi pour virer ceux qui ne sont pas dignes de confiance, et embaucher des gens compétents. »

    1036 mots arrondis à 1050.
    21 points d'exp.
    UP LVL 19.
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Howl Fieldman
Pèlerin sans Monde

Howl Fieldman




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Transformation : Chauve-Souris.


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Je t'aime, moi non plus. [ Pv Champi ] _
MessageSujet: Re: Je t'aime, moi non plus. [ Pv Champi ]   Je t'aime, moi non plus. [ Pv Champi ] Icon_minitimeJeu 22 Juil 2010 - 17:11

La réponse de la Gardienne surprit à peine son serviteur, trop habitué. Crader son pantalon. Il risquait plus de se faire bouffer le genou qu’autre chose, mais bon, comme elle voulait. Il se releva donc, en bonne chauve-souris bien docile, remettant son chapeau sur sa tête. Il était beau ce chapeau, quoi que vieux. Il commençait à se trouer et à se découdre, mais pour rien au monde, Howl ne s’en serait débarrassé. Il doutait d’en trouver un second qui lui plaise, et puis c’était son chapeau à lui, point, pas de commentaire à faire. Aileen reprit la parole, surprenant cette fois Howl. Ainsi elle pensait qu’il profiterait de sa journée pour rendre visite à de la famille ou des connaissances … Il secoua la tête, amusé. Puis la Gardienne continua, le glaçant cette fois. Un serviteur avait tenté de l’assassiner, avait tué des serviteurs et souillé le Château Noir de sa présence. Maintenant, la Gardienne lui demandait de virer tout ce en qui il n’avait pas confiance, ce qui réduirait considérablement les effectifs, et d’embaucher des gens qui ne risquaient pas de l’assassiner. Il serra les dents. Aileen le laissait en général s’occuper des embauches, et c’était sûrement lui qui avait accepté cet homme. C’était donc une erreur de sa part, et des gens étaient morts par sa faute. Parce qu’il n’avait pas su discerner le mal. Il baissa la tête, son chapeau masquant son visage - même si vu la petite taille d’Aileen, il y avait quelques chances pour qu’elle voie qu’il pâlissait considérablement. Ce n’était pas le genre d’homme à éprouver facilement de l’empathie, mais il détestait se planter. Et il détestait encore plus quand à cause de lui, des gens mourraient. Surtout qu’Aileen devait bien savoir que c’était sa faute, non ? Il releva la tête, tentant tant bien que mal de faire bonne figure :

« Bien Milady. Je m’occuperai de cela dès mon retour au château. Je vous présente mes excuses pour cette erreur ; cela ne se reproduira plus. »

Il ne s’inclina pas cette fois, s’apercevant alors que la jeune femme était blessée au bras droit - la manche imbibé de sang et déchirée par une lame le prouvait. Il savait bien qu’une blessure mal soignée pouvait s’infecter, et celle-ci semblait avoir saigné pendant un bon petit moment quand même. Sans hésiter, il enleva ses gants, fit un pas et s’approcha d’Aileen. Nul autre que lui n’aurait osé faire cela, mais il prit son bras, ne prenant pas même le temps de lui demander avant. Quand la belle est en danger, son prince charmant ne lui demande pas sa permission avant de la sauver, si ? Il releva la manche de la Gardienne, et effleura la plaie du doigt. C’était une blessure de taille moyenne, pas très profonde mais pas assez superficielle pour qu’elle ne soit pas bandée. Il n’avait rien pour désinfecter, mais il avait toujours son écharpe, un tissus relativement propre qui pourrait faire office de bandage. Il la dénoua d’une main, tenant toujours le bras de la Gardienne de l’autre, et lui banda la blessure en serrant bien. Tout en s’exécutant, il se remit à parler, un sourire amusé sur les lèvres :

« Pardonnez moi d’occuper ainsi mon temps, Milady, mais je n’ai pas vraiment de connaissances, à Yomi. Ma mère a été tuée par mon père quand j’avais quinze ans ; j’ai tué ce dernier le même jour. C’est d’ailleurs comme ça que j’ai découvert mon pouvoir. Je ne connais personne d’autres de ma famille, si ce n’est ma grand-mère maternelle, mais nous ne sommes pas en très bons termes. Quant à une petite amie … Kana s’est fait pendre quand j’avais dix-neuf ans. On ne fait pas les poches de la noblesse. Voilà Milady, c’est bon. Il faudra que vous désinfectiez et que vous mettiez des bandes dignes de ce nom en rentrant au château. »

Il lui fit un sourire, ce sourire doux qu’elle seule lui connaissait, et recula de quelques pas. Pourquoi ? Lui-même ne le savait pas. Peut-être parce qu’il avait conscience d’avoir déjà « dépassé les limites » ? Quelle allait être la réaction de la Gardienne ? Peut-être allait-elle lui gueuler dessus qu’elle n’avait pas besoin qu’on bande sa plaie ? Et puis, de quel droit lui, un simple serviteur, soignait ses blessures sans lui demander son avis, hein ? Les loups n’aiment pas qu’on les touche comme ça. Mais bon, tant pis. Il s’était souvent fié à son instinct, et ça lui avait rapporté cette place privilégiée auprès de la Gardienne ; ce n’était pas aujourd’hui que son flair de chauve-souris le trahirait, si ?
Il ne savait pas vraiment pourquoi il avait ainsi déballé toute sa vie. Peut-être pour montrer à la Louve qu’il était seul, elle mise à part ? Ou bien pour lui faire comprendre que ces journées de repos ne lui servaient à rien, raison plus probable déjà. x] Un petit vent se leva, chatouillant le cou désormais nu du serviteur. Sans ton écharpe, tu as froid, hein, misérable petite chauve-souris frileuse ! Mais il faut choisir, soit l’amour, soit le bien-être. Peut-être qu’un jour, tu pourras collecter les deux en même temps, qui sait. x] En attendant, il était devant la Rivière de l’Oubli avec Aileen Sôma et Slade qui lui avait, comme habituellement, fait la fête en le reconnaissant. Il remit ses gants tout blancs, histoire de ne pas se geler les paluches. Il les aurait bien donnés à la Gardienne, mais il supposait qu’elle avait les mains trop petites pour eux. Néanmoins, si elle se plaignait du froid, il était près à lui donner son chapeau, son manteau et ses gants, et même à lui faire des câlins ! Un vrai Bisounours égaré à Yomi. Il se mit les mains dans les poches, observant Slade. Le loup était vraiment beau, un animal bicolore de bonne taille aux prunelles dorées. Comme les yeux de Howl, comme les yeux d’Aileen. Bienvenue à la réunion des gens aux yeux dorés, petit loup.



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Aileen Sôma
Pèlerin sans Monde

Aileen Sôma




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Je t'aime, moi non plus. [ Pv Champi ] _
MessageSujet: Re: Je t'aime, moi non plus. [ Pv Champi ]   Je t'aime, moi non plus. [ Pv Champi ] Icon_minitimeDim 1 Aoû 2010 - 20:02

    C'est vrai que, techniquement parlant, Howl ne risquait pas de crader son beau pantalon noir. En revanche, il était à la limite de se faire bouffer par les jolies petites plantes carnivores qui jonchaient le sol. Oh, miam, une chauve-souris, à table les filles ! Sympa, cette petite rivière, mine de rien. Slade, lui, ignorait avec superbe les plantes vertes à ses pattes, et tournait autour de Howl comme un gros fou heureux de retrouver un de ses vieux amis. Du même coup, le grand loup, généralement dédaigneux et hautain, limite cynique, perdait toute sa superbe et voyait son autorité naturelle d'animal de compagnie de la Gardienne s'effondrer comme un château de cartes. Conclusion ? Bien mettre de la colle pour que ça ne tombe pas au premier coup de vent ! Hm, bref quoi. Une fois passée sa période réflexion – période très enrichissante, comme vous pouvez le constater – Aileen fit part à son serviteur préféré de la tentative d'assassinat avortée sur sa personne. La réaction dudit serviteur la surprit un chouïa. Il baissa la tête et serra les dents. Oh ? Eh bah quoi, c'était lui qui avait envoyé les assassins ou quoi ? Non, hors de question de penser une chose pareille, Howl restait son serviteur le plus dévoué, pourquoi aurait-il cherché à la tuer ? Ce ne fut que lorsqu'il s'excusa de son erreur, en arguant qu'elle ne se reproduirait plus, que la Louve comprit. Qui était en charge de faire un tri sélectif et paranoïaque des serviteurs se présentant au Château ? Lui. Howl Fieldman. Alors en effet, que l'un d'entre eux ait essayé de l'assassiner ne redorait pas son blason. Sensible à la confusion de son serviteur personnel chéri adoré tellement mignon, Aileen eut un petit sourire qui laissa pointer ses canines de louve. Ouh que c'est rassurant. Grand-Mère, que vous avez de belles dents ! C'est pour mieux te bouffer, mon enfant !

    « L'erreur est humaine, Howl ! Ce n'est peut-être qu'un suicidaire qui s'est fait passer pour un serviteur du château pour tenter de m'assassiner. Il faudra juste dresser une liste des serviteurs, avec le nom et la photo, pour que personne ne puisse recommencer par ce moyen. Mais je t'interdis de te dénigrer ainsi. J'ai confiance en ton jugement et je sais que tu ne te tromperas pas. »

    Vite, notez, livre des records, la gardienne a affirmé avoir confiance en quelqu'un ! Franchement, Howl pouvait se vanter d'avoir la confiance de la gardienne, parce qu'il n'y en avait pas beaucoup. Dans chaque personne qu'elle croisait, Aileen avait tendance à voir un homme qui pourrait éventuellement tenter d'enrayer son projet de redonner sa gloire à la nation des Ténèbres, plus qu'une personne à qui elle pourrait faire confiance. En fait, les personnes à qui elle avait offert sa confiance se comptaient sur les doigts d'une main. Howl, bien sûr. Puis Slade, inutile de le nommer. Le troisième, c'était Davon, le gardien du monde de la Foudre. Repenser à lui hérissa la gardienne, qui brûlait d'envie de tout plaquer et d'aller le voir pour le ramener ici, où il serait plus à l'abri que dans son propre monde, rempli de prêtres fous et de croyants fanatiques dont la seule envie était de se débarrasser de leur gardien impie et païen, car non-croyant. Tous les non-croyants de ce monde, d'ailleurs, avaient la sympathie de la gardienne des Ténèbres. La sympathie, et puis c'est tout. Faut pas pousser non plus, hein.

    La gardienne fut brusquement tirée de ses songes quand elle sentit que quelqu'un lui attrapait le bras. Le blessé, celui qui pissait le sang. C'est le cas de le dire, puisque son sang coulait le long de son bras pour tourner autour de son doigt et tomber au sol avec un plic plic plein de fatalisme. Du genre tu vas mourir, ahah, regarde bien parce que tu vas mourir. Tournant la tête, la gardienne croisa le regard de son serviteur, le seul qui pouvait la toucher sans se faire éventrer dans la seconde. Levant son bras blessé, Howl se défit de son écharpe pour lui enrouler autour de la plaie. Aileen aurait pu protester qu'il se défasse de son écharpe pour une plaie aussi bénigne qu'elle soignerait quand l'agitation du Château Noir serait terminée, mais Howl serra tellement fort l'écharpe pour que le sang ne coule plus que cela lui arracha un grincement de dent et une grimace de douleur. Malgré tout, le serviteur eut l'extrême privilège de ne pas finir découpé en rondelles hyper méga fines de chauve-souris. C'est la journée de la chance, pour le grand canon au chapeau éraflé. Le canon en question, en même temps qu'il serrait comme une brute, lui racontait sa vie, une chose qu'il n'avait du faire avec personne. Et bizarrement, la vie de son serviteur arracha un rire cristallin, mais pas moqueur, à la gardienne, qui laissa retomber son bras le long de son corps quand Howl le lâcha. S'arrêtant de rire, elle leva la tête – Howl est plus grand qu'elle, de toute manière tout le monde est plus grand qu'elle, vous me direz – la Louve lui fit un petit sourire.

    « Nos vies sont incroyablement similaires. En fait, tous les habitants de ce foutu monde doivent avoir la même vie, sauf les bourgeois retranchés dans leurs quartiers rupins, s'il en existe encore après mon accession au trône. Mon père était un ivrogne qui battait ma mère, cette dernière était trop faible, ou trop lâche, pour protester. Il voulait un garçon qui pourrait lui ramener du pognon, et m'a renié quand il a appris que j'étais une fille. Une fille, c'est destiné à être prostituée, rien d'autre. Ah s'il avait su. Enfin bref. J'ai quitté la maison vers dix ans pour ne plus supporter mon ivrogne de père, surtout que je ne voulais plus rien avoir en commun avec lui puisqu'il était entré dans une petite mafia. Il les a volés, ils se sont attaqués à ma maison et ont tué ma mère. Trois heures après je retournais chez moi, et j'ai tué mon père alors qu'il tentait de … Bref. J'avais dix ans. C'est très joyeux, quand même, la vie des enfants du monde des Ténèbres, hm ? »

    Un petit vent frais se leva, mais la Louve ne le sentit même pas. Après avoir vécu dans la rue, dans le froid et les ordures, on ne sent plus ce genre de choses. Malgré tout, son oeil acéré remarqua le léger frisson de Howl, qui se serait jeté dans la rivière plutôt que de lui avouer qu'il était frileux et qu'il se gelait. Il remit d'ailleurs ses gants pour avoir moins froid, mais que pouvaient faire des gants aussi légers contre la morsure glaciale du vent du monde des Ténèbres ? Pas grand-chose, je le crains fort, petite chauve-souris. Bon, que faire, rester ou partir ? Quant à partir, il faudrait qu'elle dise que c'est elle qui avait froid. Eh ouais, c'est qu'elle se soucie du bonheur de son serviteur préféré, la Louve traîtresse. Ce fut finalement Slade qui donna le signal du départ, en marchant sur une tige de plante qui s'enroula autour de sa patte. Avec un couinement surpris, le loup bicolore attaqua la tige, et une fois sa patte libre, recula en bondissant comme une chèvre pour aller se cacher derrière Aileen, tout en grognant à l'encontre des plantes carnivores dont il avait failli devenir le casse-croûte de la journée. La gardienne posa une main sur la tête de son animal de compagnie pour le calmer et le rassurer, puis releva son regard vers le serviteur immobile. Eh, Howl, tu nous fais quoi là ? Evolution en chauve-souris de sel ? En parlant de chauve-souris … Plissant les yeux en regardant son serviteur, la gardienne se rappela brusquement qu'elle avait croisé un autre Fieldman dans le château. Howl avait le droit d'être au courant, surtout qu'il pensait ne plus avoir de famille.

    « J'ai croisé une personne étrange au château. Plus petit que toi, genre la vingtaine, mais il te ressemble beaucoup. Il m'a dit s'appeler Sed Meyan, de son vrai nom Seedle Fieldman. Il est de ta famille, tu le connais ? Peut-être un parent éloigné … Mais il te ressemble comme un petit frère, tu sais. »

    La gardienne se tut, et regarda avec intensité sa chauve-souris adorée pour comparer les deux personnes, de mémoire. Et, oui, force lui était d'avouer qu'ils se ressemblaient pas mal. Néanmoins, Howl avait dit ne pas avoir de famille à part sa grand-mère, alors ce second Fieldman tombé du ciel lui apparaissait comme une machination.

    « Personnellement, je pense à une autre tentative d'assassinat, avec une taupe pour bien informier. Une taupe qui aurait pu apprendre ton nom de famille par n'importe quel moyen, et qui se ferait passer pour quelqu'un de ta famille, histoire de s'attirer les mêmes faveurs que les tiennes. Mais bon, tout le monde sait que je suis une louve paranoïaque, c'est un fait connu de tous les mondes, maintenant. »

    1506 mots, arrondis à 1500.
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Howl Fieldman
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Je t'aime, moi non plus. [ Pv Champi ] _
MessageSujet: Re: Je t'aime, moi non plus. [ Pv Champi ]   Je t'aime, moi non plus. [ Pv Champi ] Icon_minitimeLun 2 Aoû 2010 - 19:36

Une personne tout autre que lui se serait fait décapiter sur le champ, Howl ne l’ignorait pas, mais la Gardienne se contenta de grimacer quand il serra comme une brute le pansement. Tandis qu’il lui racontait sa vie, elle se mit à rire. Lorsqu’il eut lâché son bras, elle le ramena contre elle et, levant la tête, lui fit un sourire. Ce fut à son tour de parler. Aileen commença par souligner que leurs vies se ressemblaient, avant de lui parler de son passé. Mère battue par un père ivrogne, elle aussi, sauf que celui-ci s’attendait à voir sa fille se prostituer. Euh, oui, le doigt dans l’œil jusqu’au cerveau et il ressort par l’oreille. Un peu surpris – il ne savait pas pourquoi, d’ailleurs, mais il n’imaginait pas que leurs vies soient si semblables, même s’il n’y avait pas vraiment l’embarras du choix à Yomi -, il réfléchit un instant à la réaction du père d’Aileen s’il apprenait que sa fille était devenue Gardienne, et dirigeante de la Nation des Ténèbres qui plus est ! Il serait bien surprit, le pauvre vieux ! Mais bon, apparemment, tuer son cher papa était une activité hélas courante à Yomi, et le pauvre bougre était déjà dans la tombe. S’il y avait une tombe, ce dont Howl doutait franchement. Après tout, les ossements de son propre père étaient bien à moisir dans le jardin de sa grand-mère, non ? Ce fut Slade qui le sortit de ses pensées ; en train de faire le clown autour de la chauve-souris et de réduire son autorité et sa dignité à l’état de ground zero, ach bim bam les tours jumelles se sont pris un avion, le beau loup bicolore n’avait pas vu la plante qui n’attendait qu’une erreur de sa part pour se jeter sur sa mignonne paluche, et il fit l’Erreur. En bref, il marcha sur la plante, qui se déroula comme un ressort surexcité qui a abusé du café et gnapa la patte. Surpris, Slade poussa un couinement qui acheva d’effondrer sa dignité – mais c’est pas grave, on est entre copains, personne ne le racontera à personne – avant de se mettre à attaquer la plante comme une furie … à qui on vient de gnaper la patte, ouais, voilà. Quand Howl allait esquisser un mouvement pour l’aider, le grand loup se libéra et partit en bondissant pour filer se cacher derrière Aileen, ce qui porta un dernier coup au cadavre de sa dignité. Pauvre loup. Il allait sourire mais la Gardienne le devança, plissant les yeux en reprenant la parole. Hé, mais c’est une coalition, on m’empêche de parler et d’agir !? Les mots de la Gardienne chassèrent toutes ces mauvaises pensées. Ebahi pendant un moment, il l’écouta, la bouche ouverte, les yeux écarquillés, ce qui lui donnait une tête à peu près comparable à un poisson hors de l’eau. Quand elle eut fini, il ne put s’empêcher de balbutier quelques mots :

« Un … frère ? »

Oh mais reprends toi, stupide chauve-souris !

« Je … Je ne sais pas, je n’ai jamais eu connaissance d’une quelconque famille, ma grand-mère mise à part. Mais il est possible que mon père, pendant ces six ans où nous étions à l’abri, ai eut une autre vie … Quant à une machination … Je ne vois pas comment cette taupe aurait appris mon nom, ce n’est pas le genre de chose que je crie sur les toits. J’imagine qu’il n’y a que vous et moi qui devons connaître ce nom de famille, et apparemment ce Seedle Fieldman … Peut-être un jour où j’ai eut la mauvaise idée de dépasser les deux verres dans un bar ? »

Il jeta un coup d’œil à la Gardienne, expliquant :

« Je ne tiens pas, mais pas du tout, l’alcool. Une simple bière me fait un sale effet, alors quatre, je commence à parler aux tabourets. Heureusement, je déteste me saouler, et je ne vois pas l’intérêt. Mon père m’a traumatisé, j’imagine. »

Il se tut, avant de reprendre une nouvelle fois, l’ombre d’un sourire étirant ses lèvres :

« Et puis, pour une louve paranoïaque, vous vous êtes bien vite laissée apprivoiser par une petite chauve-souris … A mon grand bonheur, cela va de soi. »

Alors alors, qu’est-ce qu’elle allait répondre cette fois ci ? Qu’il était un cas à part ? Tout en espérant que la Louve ne se vexerait pas, il frémit légèrement en sentant le vent froid caresser son cou. Mais quelle foutue fragilité ! Il avait pourtant passé quelques sept ans à dormir dans les ordures et dans le froid, il aurait bien pu commencer à s’y habituer ! Et bien non, même pas. Les chauves-souris n’aiment pas le froid, d’un autre côté, c’est bien connu ! Et l’autre cliché de Dracula qui dort dans des caves glaciales et réfrigérées artificiellement avec toute une clique de chauve-souris collées au plafond et d’araignées gambadant ça et là, il maltraite les animaux ! Et oui mademoiselle Aileen, c’est de la maltraitance, rien que ça ! Venez avec moi, Milady, allons ensemble le dénoncer à la société protectrice des animaux, qu’ils récupèrent une belle tripotée de chauve-souris toutes choupis qu’Howl pourra adopter ensuite ! Que c’est beau la vie. ♥ Et donc bref, Howl releva la tête, observant la Gardienne. Logiquement, elle ne devrait pas se braquer et se mettre à te gueuler dessus, stupide bête volante, mais tu ne perds rien pour attendre. Un jour, UN JOUR !, je me vengerais de cette conscience abrutie qui me fait débiter connerie sur connerie. Un jour. Mais pas aujourd’hui.

Le petit vent se fit un peu plus prononcé, faisant à nouveau frémir le jeune homme. Il tourna dos à la brise, sans penser un instant que ce serait une erreur, vu qu’immédiatement, son chapeau décollait. Dès qu’il sentit son couvre-chef préféré s’envoler, Howl se mit à bondir en l’air pour tenter de le rattraper, perdant sa dignité à peu près aussi vite que Slade. Quand son chapeau se mit à crapahuter vers la rivière, la chauve-souris n’eut pas d’autre moyen que de détaler à sa suite, tentant tant bien que mal de le rattraper. Et en vain, ahaha. x] Il s’arrêta juste au bord de l’eau, regardant son chapeau qui voletait à un mètre de lui, juste au dessus de l’eau.

« Et bah merde, quoi. »


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Aileen Sôma
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MessageSujet: Re: Je t'aime, moi non plus. [ Pv Champi ]   Je t'aime, moi non plus. [ Pv Champi ] Icon_minitimeVen 27 Aoû 2010 - 17:16

    Howl le chanceux. Se rendait-il compte, au moins, à quel point il risquait sa vie en approchant ainsi la gardienne, réputée pour être une espèce de tarée paranoïaque méfiante et pleine de réflexes ? Aileen aurait pu le tuer d’un seul coup de griffes. Sa gorge était si proche, et si vulnérable maintenant qu’il n’avait plus son écharpe … En règle générale, quand un être humain entrait dans ce qu’elle appelait sa « zone de protection visant à empêcher les contacts », elle lui envoyait un coup de poing, toutes griffes sorties. Mais son serviteur ne faisait pas parti de ces gens-là, plutôt de ceux qui pouvaient se vanter d’avoir le privilège de son entière confiance. En fait, la seule réaction visible que provoquait le contact des mains de Howl sur sa peau, c’était juste un grincement de dents, parce qu’il serrait l’écharpe comme un malade. Le fait qu’il la touche ne la dérangeait pas. Au contraire, il avait une peau chaude, mais pas moite comme la plupart des hommes. Cela provoquait sur sa peau un drôle de contact électrique puisqu’elle-même avait une chaleur corporelle assez froide, pour ne pas dire glacée, avoisinant la fraîcheur d’un verre d’eau dans lequel on aurait renversé un pack entier de glaçons. Raison pour laquelle elle fut étrangement gênée quand il la lâcha et recula. Quoique, gênée n’est peut-être pas assez fort, on pourrait peut-être parler de frustration plus que de gêne. Elle se sentit brusquement bien solitaire, isolée dans le cocon protecteur qu’elle avait tissé dans les fibres de sang à l’aide de ses griffes acérées. Mais bon, elle n’allait tout de même pas demander à Howl de la prendre dans ses bras ! Quoique, vu la gueule qu’il tirait à chaque fois qu’il la voyait, nul doute que cette possibilité ne le gênerait pas plus que ça, hm. Sentant qu’elle était prête à rougir, même si on n’aurait point vu de différences sur sa peau pâle comme le cristal, elle se hâta de changer de sujet avec une indifférence feinte avec un jeu d’acteur des plus impressionnants, évoquant rapidement le fait qu’elle ait croisé un second Fieldman dans le château. La réaction de son serviteur ne se fit pas attendre. Il se figea et la fixa bouche bée. Durant le léger instant de flottement de suivit, Aileen lutta contre l’envie de poser sa main sous son menton pour fermer sa bouche avec un sourire ironique. Le loup, qui devait sentir ce qu’elle avait envie de faire, lâcha un petit grognement mi ironique mi moqueur, attirant sur lui l’attention de la Louve prête à tout pour cesser de fixer son serviteur personnel et favori.

    « Silence toi. Ou tu vas faire connaissance avec les poissons de la rivière. »

    Mais malgré ses efforts pour ne pas se concentrer sur Howl, elle fut bien obligée de tourner vers lui son regard quand il reprit la parole, qui détruisait avec plus ou moins de tact son idée de la machination. Et alors qu’il expliquait que personne ne connaissait son nom de famille, il laissa échapper une nouvelle chose, qui fit instantanément froncer les sourcils de la Louve, qui fixait maintenant son interlocuteur avec une méfiance teintée d’une aversion hostile, et bien palpable. Howl quoi ? Howl buvait ? Howl se bourrait la gueule ? Brusquement, Aileen se revit des années en arrière, dans sa maison en ruines croulantes, face à sa mère battue et son père ivrogne, qui gueulait des menaces à tue-tête et qui traitait sa fille comme un sous-être. Maintenant, pour la gardienne, tous ceux qui buvaient, ne serait-ce qu’un verre, étaient assimilés à ce sac à vin brutal et agressif. Alors assimiler Howl à son père … Sans qu’elle ne s’en rende compte, elle avait serré les poings et ses jointures commençaient à blanchir sous la pression. Ses griffes, elles, étaient à deux doigts de sortir sans même qu’elle ne les appelle. Mais quand il reprit, en lui avouant qu’il n’aimait pas boire à cause de son propre géniteur, la pression disparut, comme si on lui avait ôté un sac pesant une tonne du dos. Elle desserra ses doigts, qui craquèrent dans le silence. Et l’atmosphère, lourde et chargée, redevint paisible. Enfin, aussi paisible qu’elle puisse l’être quand on est proche de la rivière de l’oubli.

    « Je déteste les soulards. Mon … Géniteur était un sale ivrogne. Tous ceux qui vont dans les bars ne sont pas dignes d’exister. Se beurrer, à quoi ça sert, à part oublier un court instant l’existence pourrie qu’on mène, vider son maigre porte-monnaie, se réveiller avec un sale mal de crâne si on a la chance infime de se réveiller ? Tous des lâches. Des lâches et des rebuts. »

    Lâchant un autre soupir – oh beh on s’arrête plus hein ! – Aileen se tourna vers la berge pour regarder l’eau couler avec plus ou moins de grâce. Expliquez-moi pourquoi on doit vivre dans ce merdier ? Elle esquissa un sourire carnassier à l’évocation de sa paranoïa et du fait qu’elle s’était bien vite laissé apprivoiser par la chauve-souris. Que lui répondre ? C’est vrai, il avait su comment faire avec elle, et elle avait confiance en lui maintenant. Elle ne répondit donc pas, se contentant de lui sourire avec sympathie, et puis voilà. Bah ouais quoi, quand on ne peut plus répondre, on se tait ! Reposant son attention sur le cours de l’eau, elle se dit que le hasard faisait bien les choses. Alors qu’elle était méfiante, à la limite de la paranoïa, un serviteur zélé surgissait dans son champ de vision, et s’accrochait pendant près de deux mois, jusqu’à ce qu’elle craque et accepte de l’engager pour qu’il lui fiche la paix. Mais elle ne le regrettait pas, car Howl s’était montré indispensable, toujours à savoir ce qu’elle voulait avant qu’elle ne le lui demande, toujours présent bien que parfois elle ne l’aperçoive pas dans son champ de vision, bref, le seul qu’elle garderait si elle devait virer tout le monde un jour, ou si, dans un accès de paranoïa, elle renvoyait sa clique de domestiques dont elle ne connaissait ni le visage ni le nom. Ni les intentions. Après un soupir fataliste, Aileen se tourna vers Howl pour lui parler … Quand un coup de vent pernicieux arracha son chapeau pour l’envoyer directement dans les profondeurs abyssales de la rivière de l’oubli. Le serviteur, sous le choc, regardait son chapeau élimé partir au loin, sans bouger, sous le regard ébahi de la gardienne, qui l’avait regardé courir pour rattraper son couvre-chef, en vain. Après un temps de flottement, Howl lâcha un juron à mi-voix, sans bouger de sa place malgré les exhortations bruyantes de Slade, qui commençait à en avoir franchement marre de se faire boulotter les pattes par des plantes carnivores. Ce fut Aileen qui se remit en route, pour se diriger vers Howl, et glisser sa petite main froide dans celle de Howl, plus grande et plus chaude. Comme la première fois, Aileen sentit un courant électrique parcourir son corps, et serra les dents pour ne pas que cela transparaisse à l’extérieur. Puis elle reprit finalement la parole, doucement, calmement, mais tout de même avec une once de fermeté dans la voix.

    « Allez viens, Howl. On s’en va. »

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Howl Fieldman
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MessageSujet: Re: Je t'aime, moi non plus. [ Pv Champi ]   Je t'aime, moi non plus. [ Pv Champi ] Icon_minitimeVen 27 Aoû 2010 - 18:18

Tandis qu’il expliquait qu’il tenait très mal l’alcool, Howl vit alors Aileen se crisper, presqu’imperceptiblement, juste assez pour qu’il le remarque, en serviteur attentif. Notant ce détail mais ne s’en formalisant pas, il continua, et vit la tension des muscles de la Louve se relâcher lorsqu’il dit qu’il détestait cela, à cause de son père sûrement. Un peu déconcerté, il finit par se taire, détaillant les pattes de Slade. Très intéressantes, ces petites pattes ! Elles étaient toujours à bouger pour éviter qu’une plante carnivore ne les bouffe et … La Louve reprit la parole, attirant irrémédiablement le regard d’Howl sur son beau visage. Il sentit, comme toujours, un frisson courir au bas de son dos : les grands yeux dorés de la Gardienne avaient un effet dévastateur sur lui, tout comme sa peau d’une pâleur surprenante mais qui s’accordait à merveille au reste de sa personne. De toute façon, dans le monde des Ténèbres, les seuls personnes bronzées venaient des autres univers, alors … Il reporta son attention sur les paroles de la jeune femme. Et se figea, glacé aussi efficacement que si Aileen lui avait balancé un saut d’eau glacé sur la tête. Elle haïssait les soulards, et tous ceux qui allaient dans les bars. Merde, il avait intérêt à déserter les tavernes, lui. Elle lâcha un nouveau soupir et se tourna vers la berge, tandis qu’Howl évoquait sa paranoïa. Il put distinguer un sourire de prédateur sur son visage, bien vite remplacé par un nouveau sourire, sympathique lui, qu’elle destina à sa Chauve-souris. C’est à ce moment là qu’il se tourna, et perdit son chapeau. Tandis qu’il courait après comme un dératé et surtout comme un gros boulet, Aileen Sôma, Gardienne des Ténèbres, Louve Traîtresse et tout, se contenta de regarder, avec des yeux ronds comme des soucoupes, son valet favori se planter devant la rive d’un air éteint. Il y eut un flottement, durant lequel le silence fut brisé par les aboiements exaspérés de Slade, puis Aileen se mit à marcher vers Howl. Ce qu’elle fit faillit le faire sursauter, mais il parvint à se retenir, et heureusement.

Ce n’est pas tous les jours que la Gardienne des Ténèbres vous prend la main, si ?

S’empourprant, il baissa les yeux, gêné, tandis qu’Aileen lui parlait comme à un enfant qu’on réconforte. Tandis qu’elle le tirait doucement vers Slade et l’éloignait de la rive, il comprit qu’il était passé pour un gros navet, et qu’il avait intérêt à faire attention à ne plus commettre d’erreur – à cet instant, il ignorait encore que les prochaines semaines ne seraient qu’un enchaînement de conneries et bourdasses diverses – s’il ne voulait pas atteindre le rang « abruti » dans l’estime de la Louve. Sous le regard railleur de Slade, il se laissa reconduire vers le loup, sans rien dire, trop gêné. Le contact de la main d’Aileen contre la sienne, même malgré le gant, le mettait sens dessus dessous. Il croisa le regard ironique de Slade, l’espace d’un instant, et se surprit à sourire. Il tenait la main à Aileen Sôma ! Il tenait la main de la Gardienne de son cœur ! Pris d’un soudain élan de témérité (XD), il resserra légèrement la pression de ses doigts sur la main d’Aileen, tentant d’ignorer son cœur qui battait la chamade.
Que se passait-il ? Il ne l’avait jamais vue si douce, si proche avec lui ! Oh, il n’allait pas s’en plaindre, loin de là, mais c’était si … surprenant. Il retint de peu un haussement d’épaules. Il était avec Aileen, elle lui tenait la main sans paraître décidée à la lâcher, et c’était tout ce qui comptait.

Le cœur léger, il se laissa reconduire jusqu’au château, heureux même bien après qu’elle lui ai lâché la main.


Ouh le RP de daube pour clôturer. XD
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MessageSujet: Re: Je t'aime, moi non plus. [ Pv Champi ]   Je t'aime, moi non plus. [ Pv Champi ] Icon_minitime

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